Homepage review – Themenportail Europäische Geschichte

 

Logo TP Europische Geschichte

Le site faisant l’objet de ce commentaire est présenté, actualisé, par des chercheurs en Histoire de l’Université Humbolt de Berlin. Il s’agit donc d’un site scientifique destiné en premier lieu à des universitaires dans le domaine de la recherche ou de l’enseignement.

La rédaction du site est assurée par l’Institut des Sciences historiques, qui fait partie de la faculté de philosophie I. Les responsables de la rédaction se nomment Anne Lammers et Thomas Meyer, accompagnés de plusieurs professeurs chargés de l’édition, tandis que le directeur du projet est le Dr. Rüdiger Hohls.

Les centres d’intérêt du site tournent autour de l’histoire de l’Europe et des Européens du XVIIIe siècle à nos jours. Il rassemble des textes, des articles, des photographies ou encore des cartes concernant cette période bien définie utiles aux étudiants et professeurs. Parmi les thèmes abordés peuvent être cités: Gesellschaft und Kultur, Wirtschaft und Umwelt, Diktatur und Demokratie, Krieg und Frieden ou encore Europa in der Welt. Ce catalogue de sujets est intéressant dans la mesure où ils sont concrets et se rapportent aux préoccupations quotidiennes des citoyens européens.

En ce qui concerne l’architecture du site, il est bilingue, Anglais et Allemand, présenté en trois colonnes réparties en une grande, centrale, et deux petites, périphériques. Les principales couleurs sont le bleu et le noir sur fond blanc ou bleu. Le contraste des couleurs est assuré, ce qui rend le site lisible. Mais il est un peu dommage que les concepteurs du site n’ait pas mis plus d’accent sur d’autres couleurs comme le vert, le jaune, le rouge, entre autres. La couleur jaune apparaît de manière marginale juste dans l’entête pour désigner les pays membres de l’UE.

La police des caractères varie aussi, plus élevée pour les titres, par opposition aux caractères normaux. Il y a relativement de l’harmonie dans la présentation du site qui reste sobre et clair, malgré le nombre insuffisant de couleurs utilisées. Cette cohérence ressort par exemple dans l’ajustement de l’entête par rapport au reste du texte. Celle-ci propose deux visions de l’Europe : une vision interne à gauche avec l’effigie de l’UE. Le volet externe situe l’Europe par rapport au reste du monde, à droite, avec en arrière fond des écritures manuscrites en blanc, sur fond bleu, ce qui signale à tout visiteur qu’il s’agit d’un site historique qui effectue un travail sur les sources.

D’ailleurs, concernant les sources, elles sont multiples : essais, cartes, articles, livres, réparties globalement de manière acceptable. Des liens viennent compléter ce travail de sources. Ils orientent vers des sites de l’UE, comme Die EU im Überblick, Deutscher Bildungsserver-EU, The European Library, Europäische Union, entre autres. Il existe même une extension vers Wikipédia. Pourtant des outils importants comme Facebook ou Twitter font défaut.

En somme, ce site disciplinaire d’Histoire européenne est un bon outil de critique historique. Son architecture sobre mais efficace sont des éléments importants, sa lisibilité aussi est remarquable. Pourtant, il serait encore plus profitable avec une diversité de couleurs, des extensions Facebook, Twitter ou encore l’apport de documents audios ou vidéos.

Pour arriver sur le site, cliquez ici.

 

Homepage Review – European History Online / Europäische Geschichte Online

Die Internetseite Europäische Geschichte Online (Abk. EGO) ist eine Internetseite, die sich mit der transkulturellen Geschichte Europas befasst. Dieses Projekt betrachtet die europäische Geschichte als eine Geschichte interkulturellen Austauschs.

Erst vor kurzem ist der 200. Beitrag auf der Seite erschienen. Der Herausgeber der Seite ist das Mainzer Leibniz-Institut für Europäische Geschichte.

Zeitlich begrenzt ist der Rahmen des Ego Projektes zwischen der europäischen Neuzeit vom Ausgang des Mittelalters bis in die Zeitgeschichte hinein.

Die EGO Beiträge sind sowohl auf deutsch, wie auch in englischer Sprache wiederzufinden. Die von EGO behandelten Themen reichen von Religion, Politik,Recht, Musik, Kunst, Literatur bis hin zu Wirtschaft, Technik und Militär, Wissenschaften und Medizin.

Der von EGO behandelte Raum “Europa” sollte nicht als politische oder geographische Definition falsch verstanden werden. Da sich der Begriff “Europa” im Laufe der Zeit immer wieder veränderte, wird zu jeder analysierten Zeit der zeitgenössische Europabegriff benutzt. 

Die Ego Seite an sich ist klar nach folgenden Themensträngen gegliedert:

-Zeit

-Themen

-Raum

-Thread

Fast alle Beiträge werden durch Bilder passend unterstützt.

Die Beiträge von EGO dürfen mithilfe der Zitierrichtlinien benutzt werden.

Homepage Review – CVCE

© cvce

Le site commenté par cet article est géré par les collaborateurs du CVCE (Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe), un centre de recherche et de documentation interdisciplinaire sur le processus de la construction européenne ayant pour mission la création, la publication et la valorisation de la connaissance dans un environnement numérique innovant. Le CVCE a signé un contrat de performance avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche du Luxembourg.

Le CVCE a son siège au château de Sanem. Le but principal du CVCE est le partage le plus large possible du résultat de ses études et activités de recherche sur l’histoire de la construction européenne et se base sur la conviction que nous devons comprendre le passé si nous voulons participer à la construction de notre avenir. Voilà pourquoi la sagesse pratique du CVCE repose sur ces mots: Knowing the past to build the future.

Au centre des travaux du CVCE se trouvent les European Integration Studies (EIS). Les projets de recherche en EIS se définissent par quatre domaines de recherche essentiels correspondant aux acteurs principaux de la construction européenne:

  • les organisations européennes;
  • les États européens et la construction européenne;
  • les personnalités européennes;
  • les idées, valeurs, identités.

La période de 2011 à 2013 traite plus particulièrement des questions sur l’évolution de la politique économique et monétaire européenne ou encore le rôle des institutions européennes dans un contexte de crise et de relance récurrent. Donc, le CVCE adapte régulièrement les problématiques, selon la situation en Europe et dans le monde.

Sur la page d’acceuil, le visiteur trouve les actualités du site, ainsi que des liens pour la recherche et des informations pratiques sur le CVCE et du contenu du site. La recherche permet de trouver des documents sur la construction européenne. En plus le site contient des liens vers d’autre sites sur le même sujet. Le site permet le choix entre la langue anglaise et française. De plus sont présentées les nouveautés du site que le visiteur peut consulter.

Le site contient une partie dédiée spécialement à l’histoire orale, une méthode scientifique pratiquée par les collaborateurs du CVCE. Cette partie présente des informations sur des personnes importantes pour la construction européenne, ainsi que des interview qui ont été faites avec les personnes présentées.

La partie “Education” permet aux enseignants et aux étudiants de trouver des ressources pédagogiques et des documentaires sur la construction européenne.

Pour arriver sur le site cliquez ici.

Book presentation – Thierry Grosbois, L’Euro est mort, vive l’Euro ! Quel avenir pour la monnaie unique ?, 2012

F. Mounom: Comment justifiez-vous le titre de votre livre?

M. Thierry Grosbois: La crainte actuelle réside dans le fait que l’échec de l’Euro pourrait aboutir à l’échec de l’Union Européenne, c’est-à-dire la remise en cause de l’Union monétaire pourrait avoir un impact direct sur l’Union économique, sur le Marché Unique. Cela signifierait, à ce moment-là, le rétablissement soit d’une monnaie nationale, soit de plusieurs zones monétaires au sein de l’Union économique. Cette alternative hypothéquerait tout l’échafaudage de la construction européenne. Le principal problème réside dans le fait que l’Euro constitue un projet politique. Les promoteurs de l’Euro ont estimé que c’était une étape vers l’Union politique plus approfondie, une sorte de fédération européenne. Donc, l’échec de l’Euro, en fait, remettrait en cause tout le projet politique européen.

F. Mounom: Puisqu’on parle de la situation actuelle, comment en est-on arrivé là, comment expliquez-vous cette crise ?

M. Thierry Grosbois : Je vais être bref, parce que les causes sont multiples. Dans les Traités fondant l’Union Européenne, notamment le Traité de Maastricht, l’Union Européenne a mis en œuvre, et réussi, son Marché Unique. On peut dire que les frontières sont ouvertes, il y a une liberté de mouvement des travailleurs, des citoyens, des biens et des services. Mais ce succès ne s’est pas accompagné des mesures structurelles, notamment un rapprochement des politiques fiscales – la fiscalité des sociétés notamment -, un rapprochement des politiques budgétaires, une Europe sociale, c’est-à-dire un rapprochement des politiques sociales. Donc, on aboutit à une sorte de Marché Unique qui ressemble plus à une grande zone de libre-échange, et cela n’est pas compatible avec les exigences de l’Union monétaire. L’Union monétaire exige une coordination étroite des politiques budgétaires, donc des budgets qui visent le même but, qui sont coordonnés. Cela exige une politique fiscale commune, des impôts qui ne sont pas trop différentiels d’un Etat membre à l’autre, des impôts des sociétés relativement semblables, etc. Or ce n’est pas le cas actuellement. Il y a une concurrence fiscale qui existe entre les Etats membres, même au sein de la Zone Euro, qui fragilisent la Zone Euro. Et puis, vous n’avez pas d’Europe sociale !  Au contraire, les Etats qui ont une sécurité sociale héritée de l’après-guerre, qui couvre les différents besoins en matière de pension, de maladie, d’allocations familiales, sont sous la pression de la concurrence d’autres Etats, qui eux, ont une sécurité sociale avec des coûts salariaux beaucoup plus bas, au sein d’une même Union. Cela provoque des tensions sociales de plus en plus sérieuses, et en plus, c’est incompatible, à mon avis, avec une Union monétaire, parce que cette situation la mine de l’intérieur.

A cela s’ajoute des circonstances malheureuses, c’est-à-dire la crise financière et bancaire de 2008, la crise de la dette qu’on a connue en 2011, aussi, qui a poussé les Etats membres à refinancer les banques, trop endettées, ce qui a provoqué un endettement de certains Etats, qui est colossal : l’Irlande, la Grèce, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Belgique, etc., ont vu leur dette publique augmenter fortement, suite à l’aide qu’elles ont apportée en 2008 aux banques.

Finalement, la crise financière de 2008 a été révélatrice des problèmes structurels au sein de la Zone Euro.

F. Mounom : Vous avez déjà commencé à aborder la question. Si vous pouvez peut-être plus approfondir, au niveau des solutions. On voit le cas de la Grèce, qui est difficile à gérer, l’Espagne, l’Italie et bientôt la France. Comment fait-on pour sortir de cette situation, quelles sont les solutions concrètes ?

M. Thierry Grosbois : Ce qui est regrettable, c’est que les solutions qui ont été mises en œuvre depuis 2008 par l’Union Européenne sont insuffisantes ! Je crois qu’il y a un consensus assez large chez les économistes, les historiens, les politologues, pour dire que les mesures prises depuis 2008 sont un peu comme un sparadrap sur une plaie béante. Le sparadrap permet de tenir la plaie, mais il ne guérit pas la plaie. Ce n’est pas parce qu’on a un fond de 1 000 milliards d’Euros, par exemple, que cela résout les problèmes structurels de la Zone Euro. Les dirigeants de l’Union Européenne, des pays de la Zone Euro, refusent, parce qu’ils ne sont pas d’accord entre eux, de mettre en œuvre par exemple, une fiscalité commune. Il faut une convergence des fiscalités, directe et indirecte, au sein de la Zone Euro. Donc, il faut un consensus entre les Etats membres sur la fiscalité. Or l’Irlande continue à avoir une fiscalité très basse sur l’impôt des sociétés, le Luxembourg a une fiscalité intéressante du point de vue des accises, la Grèce n’impose pas sa marine marchande et l’église orthodoxe, la Belgique accueille les centres de coordination des multinationales. Bref, c’est la cacophonie et la concurrence fiscale. Il n’y a pas de solutions crédibles esquissées ! Or, c’est nécessaire, pour maintenir à long terme l’Union monétaire. Il faut une convergence des politiques budgétaires, ce qui n’est pas le cas actuellement. Ainsi, l’Euro a permis de baisser les taux d’intérêt, de manière importante, mais certains Etats de la Zone Euro en ont profité pour augmenter leur dette publique au lieu de la restreindre ou de la contrôler, parce qu’avec des intérêts aussi bas, certains Etats ont multiplié les emprunts. C’est le cas de la France, de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie… C’est une conséquence un peu inattendue de la Zone Euro, car les critères de Maastricht ne sont pas respectés, notamment du point de vue budgétaire. Je ne dis pas qu’il faut mener des politiques budgétaires restrictives, mais il faut au moins une convergence des politiques budgétaires.

Autre élément aussi – il n’y a aucune décision là-dessus -, c’est l’émission  d’Euro-obligations. Il n’y a pas de volonté des États de la Zone Euro d’émettre des Euro-obligations. Dans ce cas, ce ne serait plus chaque Etat qui émettrait ses obligations nationales, pour emprunter, mais il y aurait des Euro-obligations, qui seraient émises et garanties par l’ensemble des États membres de la Zone Euro. Ce qui permettrait de donner une meilleure garantie et éviter des évaluations navrantes de certains États par les agences de notation. Notre problème est que les obligations sont émises encore par les États-nations : par la France, par la Belgique, par la Grèce… Les taux d’intérêt sont très divergents d’un État à l’autre, parce que la confiance en la Grèce n’est pas la même que la confiance en la France ou en l’Allemagne. Cette situation ne peut perdurer. Cela peut provoquer une destruction de l’Union monétaire également, ou une crise grave de l’Euro, s’il n’y a pas de convergence des taux d’intérêt pour les obligations des Etats, et la seule manière d’avoir une convergence serait d’émettre des Euro-obligations garanties par tous les États de la Zone Euro.

Homepage Review – Les Chemins de la mémoire

{…} La mémoire sourd d’un groupe qu’elle soude, ce qui revient à dire, comme Halbwachs l’a fait, qu’il y a autant de mémoires que de groupes : qu’elle est, par nature, multiple et démultipliée, collective, plurielle et individualisée. L’histoire, au contraire, appartient à tous et à personne , ce qui lui donne vocation à l’universel.{…}[2]

Les chemins de la mémoire est un site d’histoire de trois grands conflits du XXème siècle : la Première Guerre mondiale, la Guerre civile espagnole et la Deuxième Guerre mondiale. Il est le fruit de la collaborations entre institutions d’histoire de six pays européens : la France (Mémorial de Caen), la Belgique (Centre d’Études et de Documentation Guerre et Sociétés Contemporaines), l’Espagne (Museo de la Paz), l’Allemagne (Haus der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland), la Grande Bretagne (D-Day Museum) et l’Italie(Instituto per i Beni Culturali).

La découverte du site se fait par thèmes et cartes . On commence par choisir un des trois conflits et un des pays[3]. A ce moment là nous nous retrouvons face à une liste de sujets, qui varie selon le pays[4] (ainsi, pour donner un exemple, pour la Première guerre mondiale en France les sujets proposés sont : « opérations militaires, occupation du territoire et la guerre à l’arrière »). C’est seulement après avoir choisi l’un de ses sujets que nous pouvons vraiment voyager sur la carte et cliquer sur la localité qui nous intéresse (des brefs résumés apparaissent à coté de la localité lorsqu’on passe la souris dessus . Ces résumés varient en longueur (dans les notices allemandes ils sont généralement fort longs alors que les français se limitent à quelques mots) et nous permettent de ne pas faire de choix aléatoire ni perdre du temps sur une notice qui traite de sujets qui nous intéressent moins)). Il nous est de plus possible de consulter une « fiche touristique » pour chaque localité. Les sujets traités dans les notices dépassent le registre militaire[5], et explorent différents secteurs de la vie durant les 3 conflits (politiques, économiques, sociaux, technologiques). L’anecdote ou événement précis qui est directement associé au lieu qu’on a choisi sur le site est contextualisé dans la notice et ainsi on sort de la mémoire pour faire de l’histoire.

Les notices ont étés rédigées par des historiens diplômés sous la coordination de professeurs d’histoire et de centres de recherche en histoire : on peut donc aisément  faire confiance aux informations partagées sur ce site. D’autre part, les textes des notices sont fort bien rédigées[6] et peuvent s’adresser à un public large tant qu’il partage une certaine curiosité et intérêt pour l’histoire. Le site est traduit en 6 langues différentes .

Cependant bien que le contenu du site soit fort intéressant, la forme pourrait être retravaillée. Les notices pourraient être enrichies de plus de documents iconographiques et se faire des renvois entre elles[7].

Il y a de plus une omission assez grave dans le texte d’introduction à la Première Guerre mondiale ou lorsqu’on parle de la désagrégation d’empires on ne cite pas l’Empire ottoman. Bien que cela ne soit pas le sujet principal, cette information reste indispensable.

Comme nous l’avons dit plus haut, il n’est pas question des causes qui ont entraîné les guerres dans les introductions ce qui est dommage mais compréhensible. Ce site demeure toutefois une belle initiative collective qui , nous l’espérons, se perfectionnera avec le temps en élargissant l’espace étudié à plus de pays et à une plus grande profondeur d’analyse (en collaborant mieux les uns avec les autres).

 


[1] http://www.lescheminsdelamemoire.net/1gm/l.asp?ver=all. Nous n’avons trouvé aucune date sur ce site qui pourrait nous indiquer quand il a été crée .

[2] Citation de Pierre Nora dans PROST (Antoine), Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil, 1996, pp. 299-300.

[3] Après avoir fait le choix du conflit , un texte général d’introduction nous apparaît dans la gauche .  Ce texte se limite à une brève description événementielle du conflit. Il n’apprend pas grande chose sur les enjeux ni causes du conflit qui est sorti de son contexte historique. Je pense personnellement que cette omission est voulue et que c’est simplement dû à un échec dans les discussions entre historiens des 5 pays différents qui n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur un texte explicatif « neutre » qui ne donnerait pas avantage à une vue nationale sur une autre et qui pourrait aussi attiser des vieilles tensions … Finalement  plutôt que de rapprocher les Européens, le site leur donnerait des raisons pour se diviser.

[4] Ainsi par exemple dans la partie dédié à la Première guerre mondiale en France , un des sujets proposés est « occupation du territoire ». Ce sujet n’apparaît pas lorsqu’on choisi l’Allemagne durant le même conflit ce qui est logique vu que cette dernière n’avait pas subit d’occupation.

[5] On ne se limite pas à nous montrer les foyers de grandes batailles, massacres, bombardements…

[6] C’est aussi l’avantage de travailler avec des institutions qui ont l’habitude de « communiquer » l’histoire au public à travers les musées, etc.

[7] Il y a souvent dans les notices des mentions d’événements ou faits  emblématiques de l’époque étudié qui ne sont pourtant pas connues de tout le monde, et qui , parce qu’elles sont expliquées dans d’autres notices, elles ne le sont pas dans la leur . Il faudrait au moins mettre un renvoi entre notices qui pourrait faciliter la compréhension de l’entièreté du texte. Un exemple : la notice de Mouilleron-en-Pareds, lieu de naissance de Clémenceau, fait une biographie de ce dernier. Elle mentionne l’ « affaire Mata Hari » dont il fut principal acteur sans en donner plus d’informations.  Pourtant la notice de Vincennes, lieu ou Mata Hari fut fusillée explique l’histoire . Une continuité entre notices qui peuvent se compléter devrait être mise en place à travers des renvois. Le visiteur du site moyen pourrait dans le cas contraire se décourager face à des notices trop encyclopédiques dont il ne saisirait pas les vrais enjeux.

New Issue – European Review of Economic History- February 2012

European Review of Economic HistoryA new issue of European Review of Economic History has been published.

 

 Small is beautiful: the efficiency of credit markets in the late medieval Holland, Jan Luiten van Zanden, Jaco Zuijderduijn, Tine De Moor.

 

In this paper, we analyse the functioning of private capital markets in Holland in the late medieval period. We argue that in the absence of banks and state agencies involved in the supply of credit, entrepreneurs’ access to credit was determined by two interrelated factors. The first was the quality of property rights protection and the extent to which properties could be used as collateral. The second was the level of interest in borrowing money at the time as well as such borrowing compared with the interest rates on risk-free investments. For our case study, the small town of Edam and its hinterland, De Zeevang, in the fifteenth and sixteenth centuries, we demonstrate that properties were used as collateral on a large scale and that interest rates on both small and large loans were relatively low (about 6 percent). As a result, many households (whether headed by men or women) owned financial assets and/or debts, and the degree of financial sophistication was relatively high.

Extending broadcast technology in the British Colonies during the 1950s, Sue Bowden, David Clayton, Alvaro Pereira.

 

Using a rich and under-exploited set of primary sources, differential rates of take up of radio broadcast technologies across the British Empire are described and explained. The research adds a developing economy perspective to the literature on the diffusion of consumer durables. The effects of prices and incomes (captured via an “affordability index”) are qualified. The strategic concerns of suppliers and path-dependent processes are shown to have been significant. The complex effects of ethnic fragmentation on rates of diffusion within colonial territories are revealed. Debates regarding technological change in the developing world and about the diffusion of consumer durables are advanced.

The origins of foreign exchange policy: the National Bank of Belgium and the quest for monetary independence in the 1850s, Stefano Ugolini.

 

The monetary policy trilemma maintains that financial openness, fixed exchange rates, and monetary independence cannot coexist. Yet, in the 1850s, Belgium violated this prediction. Through a study of nineteenth-century monetary policy implementation, this article investigates the reasons for such success. This was mainly built on the stabilisation of central bank liquidity, not of exchange rates as assumed by the target-zone literature. Other ingredients included: the role of circulating bullion as a buffer for central bank reserves, the banking system’s structural liquidity deficit towards the central bank, and the central bank’s size relative to the money market.

 

Land markets and agrarian backwardness (Spain, 1904–1934), Juan Camona, Juan R. Rosés.

 

To what extent were land markets the cause of Spanish agrarian backwardness? To address this unresolved issue, this paper uses new provincial data on average real land prices, together with a province-level variation in land productivity, to analyze the efficiency of land markets. Specifically, we test, first, whether land markets were spatially integrated and, secondly, whether land prices can be explained with the present value model. Our results suggest that land prices converged across provinces and that their variations were driven by market fundamentals. In consequence, we conclude that the institutional failure in land markets was not the cause of the relatively poor productivity performance of Spanish agriculture.

 

The bombing of Germany: the economic geography of war-induced dislocation in West German industry, Tamäs Vonyó.

 

This paper reveals the impact of wartime destruction in urban housing on regional economic growth in West Germany between 1939 and 1950. I demonstrate econometrically that the German economy remained severely dislocated as long as the urban housing stock had not been rebuilt. The recovery of urban industry was constrained by a war-induced labour shortage and, therefore, industrial capacities remained underutilized. In contrast, the growth of the rural economy was facilitated by labour expansion, which depressed industrial labour productivity. I apply instrumental variables to account for endogeneity and robust regressions to adjust for the impact of outliers.

New Issue – Cahiers d’histoire

A new issue of Cahiers d’histoire has been published

This issue is dedicated to the history and images for critical education and contains the following articles:

 

Introduction: Aux sources de l’histoire syndicale française, retour sur les Bourses du travail

David Hamelin To get the text click here

 

Pour la liberté du travail : retour sur les origines des Bourses du travail

Nicolas Gallois

Les Bourses du travail, fondées à la fin du xixe siècle, relèvent de la volonté des syndicats de pouvoir se réunir pour établir des liens forts entre les ouvriers et peser dans la lutte des classes. Ces institutions évoluent à contre-courant de ce qu’avait espéré leur fondateur, Gustave de Molinari (1819-1912). Cet économiste de l’école libérale française voit dans la télégraphie électrique et les chemins de fer le moyen de faire circuler librement et rapidement les ouvriers grâce à l’instauration de Bourses du travail fonctionnant à l’image des Bourses de valeurs. C’est à travers le développement de cette liberté tant recherchée (et non à travers le droit de coalition) que les différents maux de la société (la question sociale) pourraient enfin disparaître.

David Rappe

Durant près de 30 ans, les Bourses du travail ont été un élément constitutif et incontournable du syndicalisme français. Au moment où, de la fin du xixe siècle à la Première Guerre mondiale, celui-ci se développe, s’affirme et se structure, les Bourses du travail et leur fédération jouent un rôle central, déterminent et marquent profondément la nature du syndicalisme et, particulièrement, de la Confédération générale du travail (CGT). Elles donnent naissance à un modèle complet et autonome de syndicalisme basé sur une tactique, une stratégie et un projet de société. Le modèle dominant de syndicalisme qui se développe au sein des Bourses du travail propose en effet une tactique de lutte au travers de l’action directe, une stratégie de transformation sociale par la grève générale et des structures d’organisation immédiates et futures, les Bourses du travail et les syndicats ouvriers, appelés à remplacer l’État et le patronat.

Benjamin Jung

L’installation en France de Bourses du travail à partir de la seconde moitié des années 1880 lie dans une communauté de destin – à Paris en particulier – la revendication en faveur de l’abolition des bureaux de placement payants, objets de la colère des ouvriers contraints d’y avoir recours, et l’aménagement local d’espaces de substitution investis par les syndicats. Dans le cadre de la Fédération nationale des Bourses du travail née en 1892, la logique de substitution impose sa primauté sur l’option abolitionniste. Il faut y voir l’empreinte de Fernand Pelloutier, décidé à faire du service de mutualité des Bourses l’outil central de l’émancipation du prolétariat.Mais au début du xxe siècle, alors que les résultats enregistrés sont très en deçà des attentes, la victoire paradoxale de la revendication par la loi de 1904, qui programme la fin des placeurs et encourage les offices municipaux, compromet le rôle des Bourses en matière de placement.

Les Bourses du travail en France et les Labour Exchanges britanniques: une comparaison impossible ?

Malcolm Mansfield

En tant que systèmes de placement, les Bourses du travail françaises et les Labour Exchanges britanniques sont difficiles à comparer. Non seulement leurs fonctions sociales mais aussi leurs modes de fonctionnement se distinguaient nettement. L’article explore ces différences selon un axe politique : les Bourses facilitaient la participation active des ouvriers dans la politique locale et avaient des ramifications nationales. Les Labour Exchanges, par contre, se positionnaient uniquement sur le plan économique, leur gestion se déterminait au niveau national et était inaccessible aux ouvriers. En filigrane, l’article se fonde sur le rapprochement entre le système de travelling benefits et le viatique géré par les Bourses, base d’une comparaison intéressante.

Jean-Michel Steiner

Si le mouvement de construction de Bourses du travail dans les villes industrielles françaises s’inscrit dans le contexte national de la reconnaissance officielle du mouvement syndical des années 1880-1900, il n’en reste pas moins que les paramètres locaux ont pesé pour donner à chaque cas des aspects particuliers. Ainsi la Bourse de Saint-Étienne occupe-t-elle un bâtiment qui ressemble plus à un musée ou à un théâtre sur le fronton duquel on n’a pas jugé utile de graver les mots « Bourse du travail ». Ces caractéristiques singulières, parmi d’autres, résultent d’une histoire complexe, pleine de rebondissements, révélatrice des enjeux politiques et idéologiques qui ont agité les « élites » municipales1 préoccupées des demandes croissantes d’une population ouvrière parfois remuante.

Sylvain Leteux.

Rolande Trempé affirme que « les Bourses du travail sont l’une des institutions qui ont le plus profondément et le plus durablement marqué le mouvement ouvrier français1 ». En partant de l’exploitation d’un dossier de suivi policier, l’auteur tente de vérifier si cette affirmation se justifie dans le cas d’une branche artisanale de l’alimentation, la chambre syndicale ouvrière de la boucherie de Paris, fondée en août 18862. Le cadre chronologique correspond à celui imposé par la source : les rapports de police du dossier prennent fin en 1904. Mais il couvre aussi une période spécifique du mouvement ouvrier français : l’étude s’étend en effet entre deux dates clefs au niveau national, la légalisation des syndicats professionnels en 1884 et le vote de la loi sur les bureaux de placement en 1904, et deux dates majeures au niveau local, l’ouverture de la Bourse du travail de Paris en 1887 et l’expulsion de la CGT en 1905. Dans cette période d’émergence et de structuration des organisations syndicales ouvrières, en quoi la mise en place d’une Bourse du travail va-t-elle répondre ou non aux attentes des ouvriers bouchers parisiens ? Le propos s’articule autour de trois thèmes : le problème des locaux pour les réunions syndicales, le problème du placement des ouvriers (la lutte contre les bureaux de placement privés étant la principale revendication syndicale des ouvriers de l’alimentation jusqu’au vote de la loi de 1904) et le problème du positionnement par rapport au syndicalisme révolutionnaire.

Alain Prigent et François Prigent

Les fonds d’archives inexploités permettent de revisiter la configuration locale des filières syndicales et leurs implications politiques durant l’éphémère expérience de la Bourse du travail de Saint-Brieuc (1904-1909). La naissance de la Bourse survient dans un moment de séparation politique entre le pouvoir des élites républicaines et les ramifications de la jeune organisation socialiste, avant de s’achever dans la foulée de la crise municipale de 1908, qui voit un militant socialiste de la Bourse accéder temporairement à la mairie. L’objectif est ici de confronter le portrait collectif des militants de la Bourse avec l’œuvre littéraire de Louis Guilloux, La Maison du Peuple, où s’entremêlent histoire(s) et représentations. La micro-histoire de la Bourse briochine est ainsi l’occasion de réfléchir à la nature des rapports complexes entre les forces du mouvement ouvrier et les réseaux politiques. Traversée par des courants, des identités et des stratégies contradictoires, la Bourse s’avère la matrice d’une pluralité de milieux militants dans les Côtes-du-Nord.

Marjorie Gaudemer

Les pratiques artistiques au sein du mouvement syndical, en France avant 1914, sont méconnues. Cet article, issu d’une recherche doctorale, porte sur l’activité théâtrale dans les Bourses du travail. Il fait notamment découvrir une troupe au dynamisme et à la longévité exceptionnels : le théâtre du Peuple d’Amiens.

 

Pierre Bertoncini

L’article prend appui sur l’analyse de quatre temps forts de l’historiographie corse des trente dernières années : Le Mémorial des Corses, L’Encyclopaedia corsicae, L’Atlas ethnohistorique de la Corse et Le Dictionnaire historique de la Corse. Il apparaît que le terme « Bourse du travail » n’apparaît qu’exceptionnellement dans leurs pages. Plus généralement, la place attribuée à l’histoire du syndicalisme dans chacune de ces sommes a été identifiée en elle-même puis comparée. L’article montre ensuite comment des mémoires diverses liées au syndicalisme cohabitent aujourd’hui dans l’île. Il présente le résultat d’une série d’entretiens réalisés auprès de militants des principaux syndicats de salariés de l’île, ainsi que de partis politiques liés historiquement au mouvement ouvrier. L’article cherche à évaluer dans quelle mesure la Bourse du travail, intégrée à une histoire sociale française qui oublie cette institution, dans une île où l’historiographie et la vie politique sont marquées par la lutte entre légitimistes français et nationalistes corses, est un objet qui peut être qualifié de « non-lieu de mémoire ».

New Issue – Histoire@politique

The new issue of Histoire@politique is now available online and includes the following articles:

Alexandre Ribot, des principes libéraux au pragmatisme de guerre by Jean Garrigues

 “Alexandre Ribot, qui fut plusieurs fois ministre dans les années 1890, est revenu au pouvoir pendant la Grande Guerre, à la présidence du Conseil et au ministère des Finances, une charge qu’il a exercée de 1914 à 1917. Comment ce septuagénaire libéral s’est-il confronté aux impératifs de l’interventionnisme suscité par l’économie de guerre ? Qui sont les conseillers, les experts, qui vont l’ont orienté dans ses arbitrages financiers ? Quel regard a-t-il porté sur sa propre activité au ministère des Finances ? Peut-on trouver une cohérence entre son héritage, sa culture économique et les options pragmatiques qu’il a été amené à prendre face à la guerre ? Ces questions constituent le fil conducteur de cette étude sur un personnage méconnu de notre histoire politique.”

Le ministre à l’école du boutiquier : Charles de Lasteyrie by Albert Kéchichian

“Lors de son passage au ministère des Finances de 1922 à 1924, Charles de Lasteyrie ne parvint pas à enrayer la spéculation contre le franc, fomentée par des opérateurs financiers méfiants envers la dette publique se montant à 168 % du produit intérieur brut, creusé par le coût vertigineux des armements et de la logistique pendant la Grande Guerre de 1914-1918 ainsi que par la nécessité de reconstruire l’infrastructure des territoires dévastés par les combats. Les gouvernements successifs avaient eu davantage recours aux emprunts qu’aux impôts, dans l’espoir de tout rembourser grâce aux réparations de guerre imposées à l’Allemagne par le traité de Versailles. Lasteyrie récusa catégoriquement toute consolidation forcée de la dette publique, par crainte de spolier l’épargne des rentiers. Sous la IIIe République, un très large consensus valorisait l’épargne comme gage d’une méritocratie fondée sur le labeur et la prévoyance. Élus et citoyens, dans leur grande majorité, redoutaient qu’une banqueroute ou une dévaluation ne sape les fondements des compromis républicains entre progrès social pour les humbles et préservation du patrimoine pour les nantis. Charles de Lasteyrie était persuadé que sa connivence professionnelle d’ancien banquier avec les manieurs d’argent suffirait à assurer le renouvellement de la dette flottante à des taux d’intérêt avantageux pour le Trésor public, sans avoir à décaisser des fortunes à chaque échéance ni dépasser le plafond de la circulation fiduciaire, imposé par la convention de 1920 avec la Banque de France. Lors de l’occupation de la Ruhr en 1923 pour contraindre l’Allemagne à payer les réparations, Lasteyrie priva Poincaré des moyens financiers de gérer l’économie rhénane, au nom du refus de toute mesure d’exception attentatoire aux règles de gestion comptable.”

 

De la pensée à l’action économique : Étienne Clémentel (1864-1936), un ministre visionnaire by Clotilde Druelle-Korn

“La découverte dans les archives Clémentel de deux manuscrits initialement mal datés, révèle que dès 1900, ce notable radical d’Auvergne avait, à partir de lectures dans lesquelles le rôle de Charles Gide apparaît essentiel, analysé avec finesse l’histoire et les ressorts de l’économie politique de son temps. Influencé par le Solidarisme et pourvu d’une doctrine économique, Clémentel la met en pratique dans le cadre de l’économie de guerre à partir de 1915. Jusqu’au milieu des années 1930 il est un acteur majeur de la modernisation économique au sens le plus moderne du terme. Il est à l’origine de nombreuses institutions économiques, parmi lesquelles la Chambre de Commerce Internationale.”

Aristide Briand: defending the Republic through economic appeasement by Robert Boyce

“Aristide Briand, for thirty years a leading politician in the Third Republic, had little direct interest in economics, but he was prepared to advocate economic innovation, including radical changes in domestic and international policy, where this seemed necessary to safeguard the Republic.”

 

André Tardieu, les Modérés and the Politics of Prosperity: 1929-1932 by Gareth Davies

“Cet essai historique a pour but d’examiner les idées économiques d’André Tardieu, l’un des dirigeants des modérés, président du Conseil de 1929 à 1932. Tardieu développe une critique et lance un défi au modèle républicain en place que beaucoup jugeaient inadéquat et en grand besoin de réformes. Le développement d’un certain type d’économie expansionniste est au centre de la critique qui, elle-même, fait partie d’un débat plus large lié à la réforme de l’État. Rejeté de son vivant, l’essentiel de la critique de Tardieu s’intégrera au programme des nouveaux républicains développé à la fin du XXsiècle, prouvant ainsi sa propre contribution et celle du libéralisme à la France contemporaine.”

 

La culture économique de Léon Blum : entre libéralisme juridique et socialisme by Nicolas Roussellier

“Si Léon Blum semble être éloigné du concept de « culture économique », son itinéraire politique l’amène à s’en rapprocher petit à petit. Par sa formation juridique et par son activité au Conseil d’État, il valorise la notion de « service public ». Dans sa pratique des joutes parlementaires au cours des années 1920 et au début des années 1930, il est amené à multiplier au nom du groupe socialiste les propositions et contre-projets en matière de politique financière et fiscale. Aussi, quand il aborde la crise des années 1930, on peut considérer qu’il a finalement constitué une véritable « culture économique ». Cette culture reste cependant marquée par un certain attachement au libéralisme à la fois politique et juridique. Blum occupe ainsi une position ambiguë et critique à l’égard du concept nouveau de politique économique, synonyme d’une emprise de l’État sur la marche de l’économie et qui séduit pourtant la nouvelle génération socialiste.”

New Issue – Contemporary European History

new issue of  the Journal of Contemporary History (N°21) is now available and contains the following articles:

In Search of Meaning: Foreign Volunteers in the Croatian Armed Forces, 1991–95 by NIir Arielli

Foreign war volunteers are a recurring phenomenon in modern warfare. The Yugoslav Wars (1991–95) saw the participation of foreign fighters on all sides. The article focuses on foreigners who joined the Croatian armed forces (excluding returning Croatian émigrés). It examines where the volunteers came from, what brought them to the Balkans and how they represent and commemorate their wartime experiences. It argues that their participation in the conflict can be understood as part of an individual search for meaning, comradeship and empowerment.

Selling Germany in South-Eastern Europe: Economic Uncertainty, Commercial Information and the Leipzig Trade Fair 1920-40 by Stephen Gross

On the eve of the Second World War Germany dominated the exports and imports of south-eastern Europe. Yet the institutions that supported Germany’s trade in the 1930s were formed during the previous decade. This article shows how one institution, the Leipzig trade fair, helped overcome many of the problems that had disrupted German commerce with Yugoslavia after the First World War. During a decade when German firms were only slowly returning to the region, the fair built an extensive trading network in south-eastern Europe that relayed economic news, found agents for German firms, and advertised for German products. By the 1930s the fair’s representatives had become the backbone of Germany’s trade network in south-eastern Europe.

Surviving in the Global Market: ‘Americanisation’ and the Relaunch of Italy’s Car Industry after the Second World War by Francesca Fauri

This contribution sheds light on the successful recovery strategies developed by the Italian car industry after the Second World War and in particular the ‘innovation through creative imitation policy’ that characterised its relationship with American producers. This policy was feasible because the Italian car sector, and Fiat in particular, was fairly well prepared to measure itself against the American model and aimed at technology-transfer-based Americanisation in order to make itself competitive in the global market. Mass production adapted to Italian plants and necessities, combined with Italian style and design, was seen as a path towards international relaunch. Fiat’s subsequent development of its own technological resources and innovation strategy enabled it to weather the ups and downs of its long-term business history. When in 2009 an alliance with Chrysler was signed, Fiat’s technological capabilities in the field of innovative ecological and fuel-saving technology and its long-standing attention to style and interior design were judged important inputs to help the American car-maker (and Fiat itself) to survive in the global market.

France’s Renewed Commitment to Commercial Diplomacy in the 1960s by Laurence Badel

The political and strategic aspects of General de Gaulle’s policies, his grandeur rhetoric and his hostility to European integration have between them taken up the attention of historians. It has therefore been overlooked that the 1960s were a period of unprecedented mobilisation by the French state in the promotion of French exports. This policy is not only due to the history of commercial diplomacy. The senior civil servants in charge of this process were interested not only in selling but also in creating a fundamental change to the perception of France by those abroad. It was a keen fight, involving not only official and semi-official bodies, but also private enterprise, who together furthered the neo-corporatist programme of the French state.

 

 

New Issue – European Integration online Papers (EloP)

The new issue ofEuropean Integration online Papers (EloP) is now available online. 

 

 

Exploring the Energy-Environment Relationship in the EU: Perspectives and Challenges for Theorizing and Empirical    Analysis

Environmental concerns have played a key role for institutionalizing energy policy at the level of the European Union. There is thus a tendency in research literature to assume that the objectives of these cognate policy areas are compatible and mutually reinforcing. There have been only few efforts, however, to critically assess the quality of this relationship. The contributions to this mini-special issue reveal that the instruments employed in these two policy fields are markedly different. Environmental policy instruments are mostly based on the command-and-control logic whereas environment-related European energy policy is characterized by the use of ‘softer’ measures. The second main finding is that despite the centrality of climate change concerns in the rhetoric of the European Commission, an effective integration of environmental goals into energy policy is difficult to achieve.
Combating complexity: the integration of EU climate and energy policies
In this article, we analyse EU energy policy from the perspective of the EU’s long-term commitments to combat climate change. We focus on the policy integration of climate concerns – ‘climate policy integration’ (CPI). We seek to answer the question: what is the extent of CPI in energy policy, and what factors can explain this level of CPI? After outlining a conceptualisation of CPI that argues for applying a principled priority standard for the assessment of the level of integration of climate policy objectives in other policy sectors, we apply an analytical framework, with factors derived from general theories of European integration and literature on environmental policy integration, to explain the strength of CPI in two sub-energy sector case studies – renewable energy policies and internal energy market policies. CPI is found to be insufficient in both cases, and two factors are highlighted as particularly crucial for furthering CPI: political commitment to CPI, and the strong participation of climate advocates in the policy process. The article suggests that the expansion of EU competence in energy policy does not necessarily provide a guarantee for full and complete CPI.
Choosing environmental policy instruments: An assessment of the ‘environmental dimension’ of EU energy policy
Although they have formerly constituted distinct traditions in the European integration process, EU regulatory activities in environmental and energy policy have now become highly interwoven. Environmental concerns increasingly influence the formulation of the EU’s energy policy, especially given the twofold challenge of securing sufficient energy supply whilst also addressing the necessity of combating climate change. In this context, a key question is, how exactly does the EU approach environmental policy objectives as part of its energy policy? Is the ‘environmental dimension’ of EU energy policy subject to a different regulatory approach than EU environmental policy in general? This paper addresses these questions from a neo-functionalist perspective by comparing the different types of policy instruments adopted by the EU in the two interrelated areas over the past four decades. Overall, this work finds that the EU continues to rely heavily on traditional command and control regulation in the context of air pollution control, whereas the environmental dimension of EU energy policy is frequently controlled by new, less interventionist forms of governance.