1. CARDON Philippe, Des femmes et des fermes, genres, parcours biographiques et transmission familiale, Paris, 2004.
Les femmes ont toujours travaillé sur les exploitations agricoles. Selon le livre, il coexisterait aujourd’hui deux types de familles en agriculture : une famille à double carrière privilégiant l’autonomie des conjoints ; une famille agricole où mari et femme travaillent tous les deux sur l’exploitation. On remet en cause les catégories habituelles de classification des femmes en agriculture. Il s’agit ici d’une démarche comparative entre deux régions européennes, la Franche-Comté (France) et l’Andalousie (Espagne). Le livre montre l’existence de trajectoires professionnelles discontinues des femmes, et inversées selon les régions : salariées extérieures devenant agricultrices en Franche-Comté, agricultrices devenant salariées hors de l’exploitation en Andalousie. Le livre nous aide à comprendre les paradoxes identitaires auxquels sont confrontées les femmes dans la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Ce livre m’a intéressé puisqu’il se consacre au rôle de la femme entre la vie au foyer et la vie professionnelle.
2. LICHTE Marijke, Die Aufteilung der Hausarbeit, verletzte Erwartungen und Beziehungsqualität, Munich, 2006.
Il s’agit d’un travail d’étude de 2003 dans le domaine de la sociologie. Le travail parle plus spécifiquement de la répartition des travaux ménagers dans le couple. Il s’agit de vérifier s’il existe un rapport entre la répartition des travaux ménagers dans un couple et les attentes et la qualité de la relation de ce couple. De plus, on analyse le temps consacré aux travaux ménagers et dans quelle mesure le temps employé ainsi pèse sur la vie du couple. En outre, on cherche les raisons pour l’inégalité dans la répartition des travaux ménagers. Ce livre m’a intéressé, puisque mon sujet de mémoire parle de la vie des femmes au foyer du Luxembourg, et je vais donc également m’intéresser au rôle que les hommes jouent dans ce foyer et s’ils aident leurs femmes dans le travail ménager.
3. MARGAIN Cécile, La femme au foyer est-elle l’avenir du féminisme ?, Paris, 2007.
À lire la presse féminine, le retour des femmes au foyer constituerait un phénomène de société. De plus en plus de femmes renonceraient à leur carrière pour s’occuper de leurs enfants. C’en serait fini de ces « working girls » arrivistes prêtes à tout pour la réussite professionnelle et la conquête du pouvoir. Après les « mémères au foyer » version sixties, place à la femme au foyer nouvelle génération : fière de l’être, branchée et heureuse. Tout n’est évidemment pas si rose au royaume des femmes au foyer. Si certaines affirment savourer chaque instant passé à la maison et se réjouissent de pouvoir s’impliquer dans l’éducation de leurs enfants, d’autres avouent qu’elles ne s’éclatent pas dans leur rôle de mère à plein-temps. Entre coups de déprime, frustrations, absence de reconnaissance sociale et incompréhension du mari, les femmes au foyer se rebiffent ! J’ai choisi ce livre, puisque mon sujet de mémoire va traiter des femmes au foyer au Luxembourg dans les années 1950 et 1960 et donc il serait intéressant de voir comment la situation se présente aujourd’hui, surtout s’il y a, comme le livre le cite, un retour en arrière.
4. MÖSSLER Kathrin, Die Frau zwischen Berufs- und Hausarbeit, Munich, 2003.
Il s’agit d’un travail sur le rôle des femmes entre leur métier et leur maison. Quoique les lois prescrivent l’égalité des sexes, beaucoup de femmes restent défavorisées dans notre société. Leur salaire reste en moyenne inférieur d’un tiers à celui des hommes. Une grande partie des employées féminines et des ouvrières féminines reste dans les catégories de revenus inférieures. Dans les postes à responsabilité élevée, on trouve moins de femmes. De plus, la répartition inégale du travail entre homme et femme dans la famille désavantage souvent la femme. Si la femme travaille, elle est exposée au fait qu’elle doit gérer son travail rémunéré, le travail ménager et l’éducation de ses enfants. Le présent travail parle de la situation des femmes dans notre société. On veut montrer les inconvénients que subissent les femmes avec la division du travail entre homme et femme ainsi que les effets des travaux ménagers au niveau politico-économique. Ce livre me paraît intéressant, puisqu’il évoque la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui, et je peux l’utiliser pour voir si la situation a changée, et dans quel sens elle a changée par rapport aux années 1950 et 1960.
5. POULLAIN DE LA BARRE François, De l’égalité des deux sexes, discours physique et moral où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés, Paris, Fayard, 1984.
Ce livre de 1673 veut démontrer que l’inégalité de traitement que subissent les femmes n’a pas de fondement naturel, mais procède d’un préjugé culturel. Il préconise que les femmes reçoivent une véritable éducation mais aussi de leur ouvrir toutes les carrières, y compris les carrières scientifiques. Comme ce livre est déjà plus ancien, il me paraît quand même intéressant pour évoquer le contexte historique dans mon travail de mémoire.
6. RIPA Yannick, Les femmes, Paris, 2002.
” Il n’y a pas de femme parmi les grands peintres et les grands musiciens ” ” La place de la femme est à la maison ” ” Les femmes sont moins payées que les hommes ” ” Toutes les femmes sont des hystériques ” ” Le travail libère la femme ” ” La politique n’intéresse pas les femmes “… Issues de la tradition ou de l’air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L’auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l’on sait ou croit savoir. Bien évidemment, ce livre me paraît indispensable pour mon travail de mémoire, puisqu’il parle du rôle des femmes et des idées reçues les concernant.
7. ROWOLD Katharina, The Educated Woman: Minds, Bodies, and Women’s Higher Education in Britain, Germany, and Spain, 1865-1914, Londres, 2009.
“The Educated Woman” est une étude comparative sur le fait que les idées reçues de la nature féminine ont créé des débats sur l’éducation supérieure des femmes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle dans trois pays de l’Europe de l’ouest. En examinant le rôle de la science et de la médicine dans la construction des différences sexuelles dans ces débats, le livre se concentre également sur les différentes façons avec lesquelles les féministes contemporaines ont négocié et reconstruit les conceptions de l’esprit féminin et sa relation avec le corps. Rowold montre comment dans chaque pays analysé les débats sur l’éducation supérieure et les conceptions sur la nature féminine ont été formés par des contextes historiques différents. Ce livre me parle intéressant, puisque je m’intéresse également dans mon sujet de mémoire à l’éducation des femmes. En effet, je vais aborder la question si uniquement les femmes ayant reçu une éducation basique sont restées à la maison ou si parmi elles se trouvaient également des femmes ayant poursuivi des études supérieures.
8. THEBAUD Françoise, Ecrire l’histoire des femmes et du genre, Lyon, 2007.
Ce livre analyse le développement de « l’histoire des femmes » et les débats théoriques et méthodologiques qui l’ont marqué. La nouvelle édition de 2007 rend compte des développements jusqu’à ce moment-là et met à jour la bibliographie, la première édition du livre datant de 1998. L’auteur soutient que « l’histoire du genre » est maintenant largement reconnue dans la discipline historique, même si elle continue à se heurter à une résistance institutionnelle en France. Les questions qui sont posées dans le livre sont : « Les femmes ont-elles une histoire et comment l’écrire ? Qu’est-ce qu’une histoire du genre et quels sont ses apports ? » L’ouvrage tente de faire comprendre les origines culturelles et politiques d’une histoire des femmes avant d’en présenter les développements. Ce livre m’a intéressé puisqu’il s’agit d’une histoire des femmes et du genre et que les femmes au foyer font l’objet principal de mon mémoire.
9. VIVIER Nadine (dir.), Les sources orales de l’histoire, Paris, 2006.
L’histoire orale se développe en France et en Europe, car elle permet un renouvellement de l’histoire contemporaine en travaillant sur les questions du « temps présent » dont l’étude est impossible par une autre voie. La fin du 19ème siècle et le 20ème siècle ont vu naître et se développer dans la société, à côté du support écrit et imprimé, de nouveaux moyens de communication, d’information et de transmission : photographie, radio, télévision, cinéma, enregistrement et transmission du son et de la parole. L’historien du 20ème siècle ne pouvait ignorer ces nouvelles ” traces ” des activités humaines et sociales qui ont enrichi son corpus de sources. Cet ouvrage, rédigé par des spécialistes des sources orales, est consacré aux paroles enregistrées des acteurs et des témoins, paroles suscitées a posteriori par rapport aux faits dont elles témoignent dans un but patrimonial, culturel, scientifique ou pédagogique. L’objectif des auteurs est d’initier les étudiants en histoire contemporaine à la constitution et à l’exploitation des sources orales. L’ouvrage propose donc une introduction historiographique générale, une partie méthodologique et six chapitres thématiques (défense, administration, politique, société, femmes et genre, économie et finances) accompagnés de témoignages commentés. Ce livre m’intéresse particulièrement, puisque je vais devoir réaliser une douzaine d’interviews pour mon sujet de mémoire. Ces interviews constitueront d’ailleurs ma source principale.
10. WAGENHOFER Gertraud, Hausarbeit ist weiblich: Geschlechterspezifische Unterschiede bei Einstellungen zu und Anteil an der Hausarbeit, Munich, 2011.
Quand on parle de travail ménager, on pense au travail féminin. En partant de la thèse que la majorité des travaux ménagers se fait par les femmes, même encore en 2007, on a mené une étude à ce sujet. Le questionnaire utilisé pour ce travail a apparemment suscité de nombreuses discussions concernant l’assistance, la répartition et l’égalité des travaux ménagers au sein des familles étudiées. Le présent travail comporte également une partie sur l’affectation des travaux ménagers comme typiquement féminins ou masculins. Ce travail m’intéresse puisqu’il se consacre notamment au travail ménager et qu’en réalisant un travail de mémoire sur les femmes au foyer, je suis particulièrement intéressée par la participation des hommes et même des autres membres de la famille dans ces travaux ménagers.