Ego (European History Online) présente et promeut ouvertement une narration de l’Europe qui ne se fige pas aux frontières nationales, mais qui exploite le caractère transnational des choses, événements, théories, etc.. Le regard transnational sur l’histoire européenne, qui débute, sur Ego, au 15ième siècle, permet à l’utilisateur, à travers d’articles et une interface très proche à celle de wikipedia, de visualiser les interconnexions, les relations, entre les différentes cultures du territoire européen. L’abscence d’une rubrique “nation(s)” exemplifie le désir charnel de quitter le cadre théorique et méthodologique du nation-building, particulièrement prominent depuis le 18ième siècle, pour rejoindre ce nouveau cadre du europe-building (particulièrement prominent depuis la fin de la 2ième Guerre Mondiale).
La structure du site internet est semblable à celle de wikipedia. La majeure différence envers ce dernier est que EGO publie des articles écris et revus par des professionnels. La majeure ressemblence par rapport au portail wikipedia réside dans la fonction de recherche et les hyperlinks vers des sujets connexes (qui reflètent notamment l’aspect de transnationalité du site EGO), bien que, contrairement à wikipedia, l’histoire racontée est figée à une espace défini, à savoir l’europe. Pas uniquement limité à des textes d’auteurs, Ego présente aussi d’autres sources digitalisées accessibles grâce à des collaborations avec des bibliothèques, musées, instituts culturels, autres projets semblables, et diverses universités. Malheureusement l’interface comprend que deux langues, l’anglais et l’allemand, bien que le nombre des langues proposées devrait être plus important afin que le site puisse gagner en popularité dans les différentsa pays européens.