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OpenStreetMap: un aperçu critique

OpenStreetMap est une base librement accessible et modifiable de données géographiques dont le but ultime est de réaliser une carte détaillée du monde en utilisant l’apport de collaborateurs volontaires. Par sa nature le projet n’a donc pas de durée prédéterminée. Au contraire, il est par définition basé sur une évolution constante.

La page d'accueil du projet
La page d’accueil du projet

En principe, il s’agit d’un Wiki pour données géographiques. Ainsi, il n’est pas nécessaire de posséder un compte utilisateur pour pouvoir consulter la page, mais il faut bien en avoir un pour pouvoir éditer (ce qui est un inconvénient majeur pour toutes les personnes qui n’aiment pas offrir leurs données personelles en ligne). Le plus souvent, les collaborateurs utilisent des récepteurs GPS pour rajouter des données (sous le format GPX) à la carte.

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De tels récepteurs GPS sont utilisés pour enregistrer les données géographiques au format GPX (Image tirée de Wikimedia Commons (auteur: Dwight Burdette) sous la licence CC-BY-3.0)

Dans un deuxième temps, les utilisateurs peuvent enrichir la carte obtenue avec des informations plus détaillées, par exemple en rajoutant des points, C’est points peuvent être des bâtiments des forêts des magasins etc. (ou des chemins entre ces points). Cette division en deux étapes permet à tous les utilisateurs de contribuer leur savoir, même s’ils ne possèdent pas de récepteur GPS.

Le projet, lancé en juillet 2004 par Steve Coast, est coordonné depuis 2006 par la OpenStreetMap Foundation. Celle-ci s’occupe aussi bien du financement – qui est assuré notamment par des donations – que de l’administration.  A cause de la nature du projet (projet sans but lucratif, données Open Access), il est difficile de dire exactement quel est son budget. Ainsi, en 2013, les avoirs totaux du projet étaient d’environ 160000 livres Sterling, la plus grande partie étant la valeur des bureaux (environ 135000 livres Sterling) ((Des détails sur le financement du projet sont consultables sous le lien suivent: https://www.osmfoundation.org/wiki/Finances)).

Steve Coast s'adresse à une conférence sur Open Street Map en janvier 2015 (Source: Wikimedia)
Steve Coast s’adresse à une conférence sur Open Street Map en janvier 2015 (Image tirée de Wikimedia Commons (auteur: Raimond Spekking) sous la licence CC-BY-3.0)

 

Entre-temps, le projet est en collaboration avec des entreprises comme Microsoft (il y a recours aux images et cartes de Bing), mais aussi avec des autorités publiques par exemple avec la Bavière et avec des institutions académiques et éducatives (p.ex. l’Imperial College à Londres). Or, la plus grande majorité du travail est toujours réalisé par les collaborateurs volontaires, dont le nombre est à présent d’environ 2 millions. Les statistiques sur OpenStreetMap sont consultables en ligne dans un Wiki dédié ((http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Stats#Registered_users)).

A cause de la nature collaborative du projet, la qualité des donnés varie fortement d’un lieu à l’autre. Il est évident que dans une région comme la Bavière en Allemagne, où les autorités publiques collaborent avec OpenStreetMap, la qualité des informations va être supérieure. Un autre problème est que la qualité est liée au moins indirectement à la densité de peuplement. Dans un lieu où il y a peu de gens, il y en a par définition encore beaucoup moins possédant le savoir local ainsi que le savoir technique pour contribuer de façon effective au projet. Cependant, comme de plus en plus de gens disposent de smartphones équipés de récepteurs GPS, il y a raison d’être optimiste que le réseau des données recueillies deviendra de plus en plus dense dans les années à venir.

Le projet est basé sur les connaissances géographiques des collaborateurs.
Le projet est basé sur les connaissances géographiques des collaborateurs.

En évaluant OpenStreetMap, on est toujours tenté de le comparer aux services de Google, de Microsoft et, plus récemment, d’Apple. Vu le pouvoir financier de ces entreprises, mais aussi vu la nature ouverte de OSM, cette comparaison n’est pas strictement valable. En même temps, il faut dire que les services comme Google Maps sont aussi facilement accessibles et ‘gratuits’ (l’utilisateur paye indirectement, p.ex. par des publicités), ce qui veut dire que la plupart des gens peut choisir librement entre les services. Il est clair que l’intégration dans l’écosystème de Google et l’utilisation extensive d’images satellites (parfois même en combination avec des visualisations en 3D) rendent Maps beaucoup plus attractif à première vue.

Cependant, il faut rappeler qu’OSM est tout à fait différent des concurrents commerciaux: comme c’est un service ouvert, il peut être utilisé par toute personne, pour par exemple l’intégrer dans une application pour smartphone ou tablette. A une époque où de plus en plus de gens savent créer/ utiliser de tels logiciels – qui souvent traitent des données géographiques d’une manière ou d’une autre – il est important d’avoir une base de données géographiques de haute qualité et librement accessible. Sinon, vu l’engagement en travail et en argent nécessaire pour la mise en place et le maintien d’un tel projet, ce domaine sera tôt ou tard occupé exclusivement par quelques grandes entreprises.

Article écrit par Benjamin Zenner et révisé par Myrna Tumelero.

Interview sur « European History Primary Sources (EHPS)» (par Kelly Adao et Laura Hilbert)

Dans le cadre du cours “Narrating Europe Online” du “Master en histoire européenne contemporaine” de l’Université du Luxembourg, Serge Noiret qui est Library History Information Specialist à l’European University Institute à Florence et participe en tant que coordinateur et managing editor au portail EHPS présentait le 20 octobre 2014 ce projet en classe. Cette interview est faite d’une part avec M. Noiret et d’autre part avec Mme. Toffolo qui s’occupe en tant que project manager et contributor du portail EHPS.

– D’après quel critère avez-vous choisi les collections de ce site ?

Serge Noiret: Il faut que les sources primaires soient accessibles librement –open access-, qu’elles soient utiles à la recherche scientifique c’est-à-dire qu’elles fassent partie d’un corpus qui permette des découvertes scientifiques comme dans les archives analogiques, que les fonds en ligne soient cohérents, classifiés, décrits, contextualisés, bref que les archives en ligne répondent aux critères nécessaires pour une recherche à tous niveaux. Nous cherchons aussi de découvrir de petits patrimoines heuristiques qui ne sont pas connus, indexés ou répertoriés dans les grandes bibliothèques numériques existantes comme Europeana et qui peuvent signifier une découverte de la part des chercheurs ou éducateurs qui utilisent le portail. Enfin nous recherchons la diversité culturelle et linguistique et nous parcourons le temps long du moyen-âge à nos jours pour l’histoire de l’Europe et des pays qui la compose sans délaisser les sites qui, dans le monde, offrent des sources qui répondent aux critères précédents : histoire de l’Europe oui mais pas seulement à partir des pays européens.

Sandra Toffolo: The main criteria for the websites that are indexed on EHPS, is that they contain digital primary sources that are available in Open Access, and that deal with the history of Europe from the Middle Ages until the present day. The websites have to be made without commercial purposes, and are meant to support high-standard historical research.

– Selon votre opinion, à qui s’adresse le site ? Quels sont les buts de cette page ? Quels narratives voulez-vous raconter ?

Serge Noiret: EHPS s’adresse aussi bien aux enseignants d’histoire qui doivent sélectionner certaines sources pour leurs cours et trouvent dans EHPS un moyen centralisé pour les découvrir, aux curieux de l’histoire et du passé qui ensuite découvrent des sites ou s’intéressent de sources particulières et enfin aux chercheurs à tous les niveaux, doctorants et post-doctorants compris qui entendent accéder à des sources primaires et qui, souvent, ne savent pas ce qui est disponible et scientifique dans la toile. EHPS en soi n’offre pas une narration de l’histoire tout au plus un constat qui serait à analyser des tendances de la grande numérisation, de la présence de nouvelles sources visuelles et multi médiales. EHPS permet de construire des narrations dans un second temps, après avoir sélectionné ses sources.

Sandra Toffolo: EHPS was originally designed to serve the academic community of the European University Institute: PhD researchers, post-doctoral fellows, and professors. This also meant that to a certain degree it reflects interests of this community: history of Europe from the Late Middle Ages until today. However, EHPS is freely accessible online and can be used not only by academics, but by everyone who is interested in history and historical sources. In fact, since the source collections indexed are available in OA, users do not need to be affiliated to an academic institution in order to be able to access these sources. In certain ways, use of EHPS by non-academics is even stimulated by EHPS, for instance by encouraging debates about historical sources on Linkedin – which is by no means limited to academics. However, intended audience of a project, and actual audience of a project do not always coincide.  EHPS is open to all people who want to use it.

EHPS does not try to tell a narrative. Its aim is to inform users of the existence of repositories of digitized primary sources that might be useful for them. Once users have found these repositories, it is up to them to use the sources for their own purposes.

– Quels sont les avantages / désavantages de ce site ? Qu’est- ce que vous voulez améliorer sur le site ?

Serge Noiret: EHPS possède à présent un nombre considérable de projets recensés surtout pour l’Europe occidentale, méditerranéenne et balkanique, pas encore pour l’Europe centrale et de l’Est, des espaces géographiques pour lesquels de nouvelles connaissances linguistiques sont nécessaires, les sources étant disponibles en langue partout en Europe. Nous aimerions également pouvoir agir plus systématiquement en ajoutant plus des sites et développant la partie technique de la base de données Drupal mais le personnel et les finances manquent pour le faire aujourd’hui. Nous aimerions aussi développer de meilleures synergies avec d’autres projets européens, enrichir nos métadonnées et créer des permaliens pour chacune de nos fiches,

Sandra Toffolo: An advantage of EHPS is that it focuses on sources from many different countries and in many different languages. EHPS also provides access to repositories of sources, not to single items within these repositories. This is both an advantage and a disadvantage. In this way, users are pointed to entire collections that might interest them, rather than single items. It also promotes small-scale projects, since a project with millions of digitized items does not automatically have more possibility to be found by EHPS users than small-scale projects have. At the same time, if a user is looking for a specific source, he or she would first have to locate the relevant repository on EHPS, and only then find the specific source. In this case, this would not be the fastest way to go.

– Qu’entendez-vous sous la notion de « histoire publique » ? Est-ce que l’histoire publique est une histoire utile ?

Serge Noiret: Cette question demanderait une longue élaboration. L’histoire publique est avant tout le travail professionnel avec l’histoire, la mémoire et le passé en dehors des universités. Elle s’applique dans la sphère publique à des communautés différentes avec lesquelles les public historians travaillent et cotoient. Les pratiques sont institutionnalisées et les capacités professionnelles enseignées là où il existe des programmes de public et applied history, surtout dans les pays anglo-saxons. C’est aussi la présence des historiens dans les médias et la communication publique et cela touche la sphère de l’usage public de l’histoire même si de nombreux historiens académiques traditionnels participent de leur temps et s’engagent dans les médias et les débats publics autour du passé. L’histoire publique est fondamentalement histoire utile, utile à répondre aux besoins d’histoire et de connaissance du passé des publics les plus différents et des agents publics et privés qui cherchent le concours et la science des experts que sont les public historian pour mener à bien des entreprises culturelles dans les musées, expositions, commémorations, livres écrits sur commande, dans les Médias, pour les autorités nationales et européennes etc…

Sandra Toffolo: There are many ways to define public history. I would say that one way of putting it, is that public history is dealing with the past in an environment outside the academic world.

– Selon vous, l’histoire numérique devrait-elle constituer une discipline ou un champ en soi ou être plutôt une science auxiliaire au même titre que la paléographie par exemple ou la numismatique etc. ?

Serge Noiret: Histoire numérique ou histoire avec le numérique, les deux sont expressions vivantes de la révolution numérique et culturelle que nous vivons depuis vingt ans mais certainement pas science auxiliaire puisque le numérique touche tous les aspects de l’histoire de la recherche de source (EHPS) à la gestion des documents  et ensuite à l’écriture de l’histoire et à son enseignement. L’histoire digitale par contre fait partie des humanités digitales ou numériques comme on dit en France et cette discipline possède sa propre épistémologie, ses propres questions, ses propres outils et bien certainement se distingue des humanités traditionnelles aussi parce que son processus d’institutionnalisation construit des départements et centres différents des lieux traditionnels de la recherche humaniste et nécessite de laboratoires et d’outils spécifiques. C’est aussi une histoire « avec le numérique » quand les historiens traditionnels s’adaptent au monde du numérique et se serve des objets, programmes, formats et médias pour faciliter leurs activités traditionnelles. C’est d’ailleurs ce dernier aspect qui touche tout le monde des historiens que l’on apprécie ou non le passage au numérique : l’histoire avec le numérique c’est avant tout aujourd’hui l’histoire tout court dont les pratiques ont été renouvelées par la modernité.

Sandra Toffolo: Digital history is not just a new tool for traditional historiography, but also something that leads to new questions being asked about the past. At the moment, it is too often seen as something separate from more traditional historiography. I hope that in the future they become more integrated.

– Mis à part l’aspect méthodologique de l’histoire digitale, qu’est-ce que l’histoire numérique va révolutionner le plus ?

Serge Noiret: J’ai répondu à cela dans ma réponse précédente mais il est tout à fait évident que nous vivons en plein « digital turn » qui fournit à tous les aspects du monde et des activités historiennes de nouveaux moyens d’écriture et instruments de recherche.

Sandra Toffolo: The great increase in number of sources. People have to travel much less in order to consult certain sources, and can find relevant sources much faster, just sitting behind their computers. This brings with it also many new questions, for instance about reliability of online collections of sources. A second big change is the increase in the number of texts that are being written about history.

– Selon vous, quels sont les enjeux et les défis pour cette nouvelle génération ? Une nouvelle professionnalisation ? Des historiens-informaticiens ou alors des historiens devant s’adapter à de nouveaux outils tout simplement ?

Serge Noiret: Les enjeux me semblent clair : tous les historiens sont des historiens avec le numérique ou le seront d’ici peu et devront se servir du numérique parce que les sources seront numériques, l’historiographie elle aussi et les instruments de travail passent déjà tous par le computer. Par contre construire ses propres instruments, modifier et intégrer ceux des autres, chercher des réponses épistémologiques que seul ces instruments peuvent fournir, jouer avec les « big data » et la géolocalisation et le codage des textes, avec d’autres instruments fournis par les humanités numériques représentent les signes distinctifs de la discipline et les contenus des enseignements professionnels approfondis qui caractérisent déjà aujourd’hui ceux qui sont des digital historian par rapport à ceux qui se servent du numérique pour supporter leurs  recherches. J’ai écrit à ce sujet un court billet en italien dans mon blog qui sortira aussi sous peu dans la revue Histoire de l’Historiographie qui affronte cette délicate question sans prétendre, en aucun cas, répondre de manière manichéiste : la réponse possible se transforme sous nos yeux au fur et à mesure des transformations technologiques (http://dph.hypotheses.org/448)

Sandra Toffolo: There are many challenges; I would say that a big one is how to determine whether online available sources are reliable – who is responsible for making the collection online available, what aims do they have with this, etc.

– «Souvent une liste de titres dit fort peu, seul le bibliothécaire sachant, d’après l’emplacement du volume, d’après le degré de son inaccessibilité, quel type de secrets, de vérités ou de mensonges le volume recèle. Lui seul décide comment, quand, et de l’opportunité de pourvoir le moine qui en fait la demande, parfois après m’avoir consulté. Parce que toutes les vérités ne sont pas bonnes pour toutes les oreilles, tous les mensonges ne peuvent pas être reconnus comme tels par une âme pieuse. » Umberto Eco dans Le Nom de la rose.

S’il y a bien une chose que l’on loue dans l’histoire numérique, c’est bien la « démocratisation » des sources et de la connaissance globale du public ainsi que la capacité à accéder à toutes les informations. En tant que bibliothécaire et ayant créé une base de données numérique, comment interprétez-vous cette citation d’Umberto Eco ?

Serge Noiret: Moins de moines et bibliothécaires comme médiateurs de la connaissance dans notre monde numérique et plus d’acteurs et de collaborations dues aux nécessités de la transdisciplinarité, voilà une réponse à Umberto Eco et aussi à la démocratisation réelle que, au-delà des acteurs commerciaux qui dominent le monde du numérique, les communautés ont pu vérifier, s’emparant directement des moyens d’accès à la connaissance et à l’écriture dans la toile. Cependant, la multiplication des auteurs ne signifie pas la multiplication des intelligences ou de la connaissance. Comme par le passé d’ailleurs, le bibliothécaire est amené à dominer les instruments de la documentation et de l’accès à la documentation et à répondre aux nouveaux besoins de connaissance que le numérique a induits. Les bibliothèques offrent aujourd’hui les clés de l’accès aux contenus documentaires, à la fois parce que leur rôle est de disposer de ces instruments pour le public, parfois même de les créer et certainement celui de filtrer la documentation et de conseiller les stratégies de recherche documentaire avec le numérique.

– Si je dis que dans le futur chaque personne pourra être historienne grâce à la mise à disposition des sources, êtes-vous d’accord ou non ? Si non pourquoi ?

Serge Noiret: En partie oui, en partie non. Tour le monde pourra mettre en scène ses mémoires et sa propre perception territoriale du passé contigu et tenter aussi d’autres formes de narration mais seuls les historiens professionnels, ceux qui sont formés à la science du contexte et de la méthode critique resteront les accompagnateurs savants de l’histoire et les faiseurs de récits capables d’interpréter le passé dans sa complexité et sur un long terme qui dépasse la perception mémorielle dont l’historien reste, comme professionnel du passé, aussi l’interprète critique. L’historien analyse passé et présent à la lumière l’un de l’autre et construit aussi le futur qui, sans lui comme professionnel du contexte, reste indéchiffrable.

Sandra Toffolo: I would say that in the future everybody (with Internet access) can deal with historical sources. However, that is not the same as being historians – the historical context, methodologies, ways of critically analyzing sources, etc. that are taught during history degrees, will still be necessary to be called historians.

– Comment définissez-vous l’Europe ? Le lien entre Europe et ce site ?

Serge Noiret: L’Europe est personnellement ma patrie, mon identité générationnelle plus que ne l’est mon pays, ma ville ou ma région, mon Heimat dirait les germanophones. Je réfléchis aux autres européens en fonction de leurs différences linguistiques et culturelles avec curiosité et attention insatiable. L’Europe c’est reconnaitre l’autre dans ses différences, le respecter et choisir de construire le future ensemble, en regardant notre passé commun fait souvent de conflits et d’incompréhensions, parfois de haines et de barrières mais qui se définit sur le long terme comme parcours commun au-delà de nos différences. Etudier l’Europe c’est étudier ses peuples si riches et différents partant du principe que tous nous le sommes et nous contribuons à travers notre histoire au futur proche et lointain. Le portail EHPS en ce sens essaie de rendre compte de cette richesse et de ces différences répondant surtout à des métadonnées descriptives mais ne favorisant aucun discours identitaire spécifique ou forcé ou, mieux encore, partant de l’idée que tous les discours identitaires locaux, régionaux et nationaux sont des pièces du même puzzle que nous construisons ensemble et que nous devons découvrir: il y a l’Europe comme dimension supranationale et d’autres dimensions dans EHPS, toutes sur le même pieds et toutes décrites par rapport aux sources qu’elles offrent pour favoriser la compréhension du passé commun et qui est tellement riche, varié et intéressant qu’il vaut vraiment la peine d’être pensé, décrit et narré entre passé, présent et futur, le vôtre et le mien, le nôtre quoi !

Sandra Toffolo: EHPS focuses on sources about Europe (whether they come from Europe or from elsewhere), but this is meant as a geographical entity. For instance, it does not coincide with the European Union. There is no political message behind the way ‘Europe’ is defined in the project.

Note: M. Noiret a répondu le 19 décembre 2014 à ce questionnaire que nous l’avons envoyé par mail.

Review de EGO – European History Online

Ego (European History Online) présente et promeut ouvertement une narration de l’Europe qui ne se fige pas aux frontières nationales, mais qui exploite le caractère transnational des choses, événements, théories, etc.. Le regard transnational sur l’histoire européenne, qui débute, sur Ego, au 15ième siècle, permet à l’utilisateur, à travers d’articles et une interface très proche à celle de wikipedia, de visualiser les interconnexions, les relations, entre les différentes cultures du territoire européen. L’abscence d’une rubrique “nation(s)” exemplifie le désir charnel de quitter le cadre théorique et méthodologique du nation-building, particulièrement prominent depuis le 18ième siècle, pour rejoindre ce nouveau cadre du europe-building (particulièrement prominent depuis la fin de la 2ième Guerre Mondiale).

La structure du site internet est semblable à celle de wikipedia. La majeure différence envers ce dernier est que EGO publie des articles écris et revus par des professionnels. La majeure ressemblence par rapport au portail wikipedia réside dans la fonction de recherche et les hyperlinks vers des sujets connexes (qui reflètent notamment l’aspect de transnationalité du site EGO), bien que, contrairement à wikipedia, l’histoire racontée est figée à une espace défini, à savoir l’europe. Pas uniquement limité à des textes d’auteurs, Ego présente aussi d’autres sources digitalisées accessibles grâce à des collaborations avec des bibliothèques, musées, instituts culturels, autres projets semblables, et diverses universités. Malheureusement l’interface comprend que deux langues, l’anglais et l’allemand, bien que le nombre des langues proposées devrait être plus important afin que le site puisse gagner en popularité dans les différentsa pays européens.

Review of Europeana (14-18)

Cataloguing and crowd sourcing

 

The Europeana platform is a huge digital catalogue that aims at regrouping works in public domain of various European libraries, achieves, museums etc. The project is meant the render available to the public the heritage of European culture. The website actually does not host on its server the digitized documents but redirect the reader to other online archives.

Meant to be the European response to Google books the platform actually repeats the same mistakes and shortcomings: many scholars complained that in Google books the majority of documents are in English shaping for some the culture following an anglo-american view and Europeana just do the same but France leads the trend and furnishes most of the material of course written in French. Due to keyword search it is not always easy to find the targeted subject just as in Europeana.

The similar project Europeana 14-18 is also an online catalogue linking to other websites but this time focusing on World War I primary sources. The diversity lays in the gathering of the material: part of it is actually provided by national libraries and museums but part has been given by European citizens with an operation of crowd sourcing.

Since the website contains mostly primary sources and is mean to be a catalogue there should not be any narrative in it; however it suggests, in the graphic and in the way the search is organized, to the user that WWI was a European event rather than a global conflict. On the main page the user can chose between sources from Europe, America, Canada or New Zeeland attempting to relate to other continents but there is no sign of the colonies that were as well involved in the conflict; and why then there is no section about Turkish sources?

As a conclusion Europeana copied Google books and encountered the same difficulties. It wanted to demonstrate that a similar project could be achieved with public money rather than with private incomes. However if Google had not hurt French pride Europeana probably would not be born.

 

http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/click_online/8357773.stm (accessed on 30/11/2014)

http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-08-724_en.htm (accessed on 30/11/2014)

http://newsbreaks.infotoday.com/NewsBreaks/Europeana-and-Digitization-The-Collaboration-Is-Only-Beginning-56079.asp (accessed on 30/11/2014)

http://newsbreaks.infotoday.com/NewsBreaks/NewsBreaks/New-European-Library-Portal-Launched-83477.asp (accessed on 30/11/2014)

Review of the website BBC/archive.com

 

 

The British Broadcast Corporation moved its first steps in the early 1920s when the radio industry started to develop. The BBC is the oldest national broadcast organization and the biggest by number of employee and has evolved since the first post war period reaching the television and the internet. [1]

So the aim of the website www.bbc.co.uk/archives is to let the present day audience rediscover the old programs and the best records and videos. The site also contains photos and documents related to the interviewed characters or directly to the BBC. It is an independent project completely financed by the BBC itself.

The online archives are focused on the British audience and actually a great number of recording are not available for non-UK residents; in fact the project is lacking a bit of openness towards a broader audience and is slightly British-centric. Of course the fact that the selection of the archived material displayed is UK related is pretty normal for a national broadcast corporation; however the BBC has had for decades an international audience and it means so much for a lot of people around the world especially since World War II. The website bbc.archive.co.uk in itself is not very Europe oriented however the BBC is collaborating with other European projects as Eusceen.eu providing material for their online platform.

The online version of the British audiovisual archive was a good alternative to the physical archives of the company that were, and still are, not equipped and set up for visitors and in which only part of the material is accessible to the public. The bbc/archives.com is one of the many digitization projects done for preservation purposes and openness to a wider audience. However the BBC’s archives are somewhat different and more important because of the impact the Radio has had on so many people and it has in some cases shaped their lives and daily routine.

 

 

[1] http://en.wikipedia.org/wiki/BBC (accessed on 23/11/2014); http://www.bbc.co.uk/historyofthebbc/resources/in-depth/local_radio.shtml (accessed on 23/11/2014)

Review of EGO – European History Online

Whereas a growing number of websites aims to present history to a large public, the EGO project (European History Online) addresses an “international audience with an academic education […].”[1] EGO defines itself as a “transcultural history of Europe on the Internet”[2] and wants to present “European history from a new perspective”.[3] The Center for Digital Humanities of the University of Trier and the Bayerische Staatsbibliothek are the two main institutions involved in the project. The publishers and editors come from various disciplines and European universities (mainly German).

Four categories

The site is structured in four different categories. Under “Time”, the periods are simply divided in centuries (from the 15th to the 21st century).

“Topic” is the second category; some of its subdivisions are more unusual, like “Economy, Technology”. Even though both cannot be completely separated, it might have been easier to link economy to society or technology to media. In some cases those divisions are not very consistent, as I stumbled for instance upon a text about Italian cuisine under the aforementioned subdivision.[4] The relation with economy or technology remains obscure.

“Area” suggests a division of Europe into different regions, like Eastern Europe, Western Europe or Central Europe. Not only does it reuse the Cold War division of East and West, but suggests also that the connections, networks and exchanges between the entities (villages, provinces, nations) in one of those regions are stronger than between entities of two different, neighboring regions: Western Europe, for instance, would be considered as a region for itself, more or less distinct to Southern Europe. Those divisions are therefore based on purely deliberate choices. Furthermore, under the aspect “Non-European world”, I found articles like “Orthodox Theology in Western Europe”[5]. Why this topic should be non-European remains questionable.

The last category, “Threads”, demonstrates the euro-centrism of EGO. This should not be considered as a reproach, as the site actually covers European history. Nevertheless, the introduction points to the fact that “Anyone trying to write (a) “European history” runs the danger of reinforcing the humanities’ Eurocentrism. “Europe” is without doubt a problematic category loaded with normative concepts.”[6] Bearing in mind the different subjects in “Threads”, one cannot ignore that they risk doing the same mistake. The topic “Europe and the world” rather creates a segregation (Europe vs. the world) than an inclusion (Europe in the world).

Suppose they talked about culture and nobody defined it

A major problem of EGO remains the definition of culture – a concept so complex, and yet so common that most people don’t really think about its definition. The authors describe why they use the term ‘transcultural’ instead of ‘transnational’ (which is completely understandable),[7] yet when it comes to the term ‘culture’, they only define it vaguely: ‘culture’ is not only understood as ‘high culture’, but “”culture” refers instead to the different frames of reference and interpretative systems, the boundaries of which are often, but not always, physical and geographical.”[8] Culture shouldn’t be separated from the other “realms” (politics, economy, society, etc.), which is true. But the authors put culture even above the other “realms”. Certainly, they do it on purpose, as the term ‘transcultural’ would then incorporate all the different “realms”. Yet, a critical reflection on culture is missing, and their definition is too vague to really serve as a guideline. Where are the limits of culture? When can we speak of a transcultural phenomenon? When can a culture be considered as such? The understanding of culture relies more on the intuition of the user, than on reflexive and critical considerations of the concept.

Oh transcultural approach, where art thou?

Finally, I would like to talk about the articles – the main aspect of EGO. First, some general considerations: the articles are divided in different chapters with a table of contents following a short summary in the beginning, reminding the structure used on Wikipedia. On the right side, a media bar contains various types of sources that are linked to some words, names or aspects in the text itself (and vice-versa). Every source is furnished with useful metadata (date, author, dimensions, original institution, etc.), allowing its contextualization. The articles respect academic standards and are referenced. Even a bibliography can be found under every text. The authors are known, albeit short biographical notes miss.

For the content, I choose as an illustration the text “Censorship and Freedom of the Press” by Jürgen Wilke.[9] Even though the form remains unobjectionable, the content is the downside to the article. It precisely misses what can be considered as the main aspect of the project: the transcultural approach. After a short overview of the history of censorship since the Antiquity, the article later on nearly exclusively gives examples and names personalities of the German-speaking world: Berthold von Henneberg, Emperor Maximilian I., Frankfurt Book Commission, Aulic Council, Imperial Diet of Augsburg, Joseph II. of Austria, etc. What is presented to the reader is a history of censorship through a German and Austrian lens.

The strong focus on Germany is underlined by the titles of the different chapters. Only one chapter (“Development in Other European Countries”) is explicitly dedicated to the rest of Europe, with barely two pages in the PDF-version (12 pages in total without the appendix). The transcultural aspect is missing and the bibliography contains mainly German literature. This might not be surprising, as the author is a German historian, and thus adopts a German view.

Conclusion

EGO excels at providing an academic platform, in a way that is rarely seen in the context of other projects. The footnotes, bibliographies, authors and metadata certainly are strong advantages. However, if the articles cannot even do justice to the main goal of the project, there is something really wrong. It is true that this critique is based on one article, but this also raises the question whether it would not have been better to promote a transnational collaboration of historians (on one article) to ensure a transcultural approach.

References

[1] http://ieg-ego.eu/en/ego [Last access: 12/12/2014].

[2] http://ieg-ego.eu/en/ego [Last access: 12/12/2014].

[3] Slogan on the main page [Last access : 12/12/2014].

[4] http://ieg-ego.eu/search?topic=10&sort_order=descending&b_start:int=5&Title=freigabe&portal_type=Document&sort_on=effective [Last access: 12/12/2014].

[5] http://ieg-ego.eu/en/threads/crossroads/religious-and-confessional-spaces/ivana-noble-tim-noble-orthodox-theology-in-western-europe-in-the-20th-century/?searchterm=None&set_language=en&set_language=en [Last access: 12/12/2014].

[6] http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATransculturalHistoryofEUROPEontheInternet [Last access: 12/12/2014].

[7] “”Transcultural” is in this sense a generic term for processes that are transnational, transregional, transconfessional, translinguistic, transethnic or which traverse legal systems.” (http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATRANSCULTURALHistoryofEuropeontheInternet [Last access: 12/12/2014]).

[8] http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATRANSCULTURALHistoryofEuropeontheInternet [Last access: 12/12/2014].

[9] http://ieg-ego.eu/en/threads/european-media/censorship-and-freedom-of-the-press/juergen-wilke-censorship-and-freedom-of-the-press/?searchterm=None&set_language=en [Last access: 14/12/2014].

EGO: une histoire transculturelle de l’Europe?

Europäische Geschichte Online est publié par le Leibniz-Institut für Europäische Geschichte à Mayence et contient 500 années d’histoire européenne des temps modernes. Le site se focalise sur des processus d’échanges interculturels qui ont franchi les frontières nationales. En outre “EGO describes Europe as a constantly changing communicative space which witnessed extremely varied processes of interaction, circulation, overlapping and entanglement, of exchange and transfer, but also confrontation, resistance and demarcation.” ((http://ieg-ego.eu/en/ego))

 

Pour pouvoir tenir cette promesse, quatre différentes rubriques (time, topic, area, thread) guident l’utilisateur à travers le site, mais ne facilitent pas la recherche d’un sujet précis. A cela s’ajoute une recherche avancée digne d’estime vu que l’utilisateur doit déjà avoir une idée de ce qu’il recherche. On aurait aimé une recherche plus pointue, mais cela est certainement dû aux nombreux articles traitant des sujets très détaillés sur l’histoire européenne.

Les articles sont le coeur du site. Chaque article est rédigé par un auteur et est suivi par une bibliographie et des notes de bas de page. Ces articles sont bien recherchés tel qu’on peut dire que ce sont des articles académiques et scientifiques. Ces articles peuvent donc être considérés comme des sources primaires et constituent ainsi des références incontournables pour chaque historien. Chaque référence peut être poursuivi, soit elle se trouve sur le site sous forme de vidéo, photo, source audio ou même d’article, soit la référence se trouve en lien externe sur VIAF. Plus encore, certains articles sont téléchargeables en format PDF faisant référence aux grands portails numériques de revues scientifiques comme Persée.

Grâce aux articles, le site tient sa promesse. Les nombreuses références internes et externes, via de nouveaux sujets, se trouvant dans d’autres rubriques pendant un siècle différent, montrent que l’Europe est un espace avec des processus de circulation, d’interaction, de chevauchement et d’enchevêtrement.

Malheureusement, les autres médias ont été négligés par les producteurs. Il n’y a rien à dire sur leur qualité, leurs métadonnées et leur pertinence, il n’y a simplement pas assez de vidéos, de photos ou de sources audio.

Ajoutant encore le manque d’un nouvel article ou de document. Le dernier date du 8 août 2014 (consultation du site web le 8 décembre 2014) et n’est même pas encore traduit en anglais.

 

Si on oublie l’absence d’une mise à jour du site, la barre de recherche plutôt limitée et la quantité insuffisante de médias (sauf les articles), ce site constitue une source intéressante pour chaque étudiant, professeur, scientifique à la recherche d’idées et d’informations sur l’Europe et son passé.

 

 

 

Habsburger.net: Eduquer, mais à quel prix?

La vie des habsbourg, à travers le temps, les lieux, les événements, les personnages, la généalogie, les aspects et la géorgraphie, est raconté à travers de sources numérisées. La présentation et la fonctionnalité des sources et l’aspect pédagoqique proposés sont au coeur de la présente critique: Habsburger.net veut éduquer à travers des sources numérisées et logiciels téléchargables, mais oubli les problèmes y liés, notamment le problème de la mise en ligne des données généalogiques.

Pour chaque rubrique sont présentées des sources qui vient à l’appui d’un court texte d’introduction descriptive, avec la sympathique possibilité à visualiser, avec une fonction zoom incluse permettant de visualiser de facon extrêmement détaillée une source et d’approfondir son savoir en cliquant sur le(s) lien(s) proposé(s). Les sources en soi manquent malheureusement souvent de metadatas pointues. En effet, elles présentent majoritairement que les noms (des artises / auteurs et oeuvres), les dates et les places où elle sont détenues. Pour l’utilisateur en quête de recherche de metadata plus pointues, comme par exemple par le biais du site internet référencé, il ne lui est pas possible d’y accéder via habsburger.net. Frustrant pour les professionelles, cela ne devrait pas être de grand malheur pour les amateurs d’histoire, même si la soif de savoir aurait été plus assouvie; car le péril de perdre les utilisateurs, en leur donnant la possibilité d’accéder aux sources à travers les archives où elles sont détenues, ne devrait pas se poser, étant donné que la plupart des archives numériques de bibliothéques se contentent à livrer des metadatas pointus/détaillés sans raconter une histoire. Néanmoins la possibilité de visualiser toutes les sources d’une même institution permet à l’utilisateur de traverser le site encore différement. En outre est-il possible d’accéder à une description et au site internet de l’institution qui propose ses sources sur habsburger.net, sans pour autant que l’utilisateur est guidé vers le lien internet exact de la source qu’il recherche.

Notons quand même que le site encourage le téléchargement de logiciels, notamment pour des aspects pédagogiques. Ainsi est-il par exemple possible de télécharger des programmes d’arbres généalogiques, encouragent ainsi les historiens amateurs, et notamment les élèves, à produire leurs propres arbres généalogiques et de s’initer à quelques règles méthodologiques. Des questions critiques concernant l’apport historique futur peuvent se poser à ce sujet. Lors d’un séminaire à l’Université de Luxembourg auquel Dr. Jérôme de Groot était invité et durant lequel on discutait sur la problématique des recherches généalogiques, faites par des amateurs auprès des entreprises commerciales qui encouragent la mise en ligne de la DNA, se posaient des questions des risques par rapport à la mise en ligne de DNA et par rapport à l’ouverture de la communauté historique envers le publique. Habsburger.net répond parfaitement à ce challenge d’ouvrir le public aux méthodes historiques en lui proposant des logiciels adaptés sans pour autant diriger l’utilisateur vers des sites commericiaux comme décrit ci-dessus. Néanmoins l’utilisateur peut être encouragé par le téléchargement d’un logiciel qui offre la possibilité d’incorporer ses données généalogiques. Les problèmes y liés, notamment politiques, ne sont pas encore d’actualité, mais surement un problème du futur. Ainsi il s’avère critique que habsburger.net propage ce genre de programme, sans faire connaìtre les problématiques possible y liées.

L’aspect pédagogique semble, à part le fait qu’il donne accès à des programmes comme décrit ci-dessus, bien réussi car il essaye de lier l’histoire des habsbourg avec le présent et encourage la recherche individuelle à travers de logiciels spécifiques.

 

 

Critique du site “habsburger.net”

Le site sur la dynastie des Habsbourg est une initiative du gouvernement fédéral autrichien et est financé et effectué par le projet de Schloss Schönbrunn Kultur- und Betriebsges.m.b.H. A l’aide de plus de 1000 représentations visuelles, le site raconte l’histoire de cette importante dynastie européenne par l’espace, les personnages et le temps. ((http://www.habsburger.net/en/about-the-project?multilink=switch))

 

Le site couvre l’histoire de la dynastie autrichienne depuis ses débuts en 1250 jusqu’à sa fin au 20ième siècle. La structure du site est ordonnées et son contenu interactif. Surtout les portraits des personnages, les cartes, l’arbre généalogique ainsi que la possibilité de voyager dans le temps font du site un objet très intéressant pour les gens voulant se renseigner sur la dynastie. L’arbre généalogique donne des informations sur tous les souverains de la dynastie. L’utilisateur peut lire leurs biographies, trouve des recommandations de littérature et des informations supplémentaires sur la situation historique ou d’autres personnages importants. Malgré ces informations détaillées, le site ne mentionne pas les autres membres de la famille et se concentre sur les souverains. Chaque article est rédigé par un auteur, mentionné en bas, mais il manque des références et l’utilisateur ne reçoit pas d’informations sur l’auteur. La carte donne une impression de la montée au pouvoir de cette famille, mais n’est pas très exacte concernant les frontières et les couleurs et l’emplacement de Barcelone.

 

La médiathèque, qui est énorme, donne des informations sur l’objet en cause et des liens qui sont en relation avec cet objet. L’utilisateur tombe sur un article d’un auteur et encore plus de lien en relation avec l’objet. Cet article n’est pas, comme ceux des biographies, suivies de références. Ces liens sont pratiques, mais l’utilisateur risque de se perdre et de tomber sur des liens qui ne sont plus en relation avec l’objet initial.

 

En gros c’est un site qui livre beaucoup d’information sur une dynastie et son contexte historique. Il est très utile pour des gens voulant s’informer, les historiens par contre doivent cependant critiquer le manque de références et d’exactitude. Le site laisse de côté des événements historiques importantes, comme la guerre de trente ans ou ne parle que très brièvement. En outre le site raconte l’histoire d’une famille autrichienne et ignore l’aspect international de cette dynastie. Il ne parle, par exemple, pas de l’Amérique latine où les Habsbourg, surtout Charles Quint, jouaient quand-même un rôle.