Website review – hieroilogoi.org

Le blog “hieroilogoi”

Les Hieroi Logoi, les « Discours Sacrés », est un terme qui nous rappelle d’une part les histoires de la mythologie gréco-romaine et d’autre part les histoires trouvées dans les Évangiles et autres textes chrétiens. Fidèle à ce nom de nature dualiste, le site internet du professeur Paul Dilley le reprend et se présente comme au centre d’un réseau de nombreuses sources et recherches en lien avec l’Antiquité tardive, époque où se rencontraient justement légendes païennes et religion chrétienne. La plus grande partie des contributions sont liées aux aspects et questions religieux de l’Antiquité tardive.

Mais qui est l’initiateur de ce blog, Paul Dilley ? Paul Chandler Dilley a travaillé pendant un premier temps en tant que rédacteur à diverses publications estudiantines et locales avant de suivre des stages en tant que curateur dans des archives des bibliothèques à New York. Il semble y avoir pris goût aux manuscrits en tant que sources. Afin de pouvoir mieux les étudier il a suivi des cours de langues, au point où on peut le considérer comme un polyglotte : il maitrise le grec, le latin, le syriaque, le copte, le nubien antique, l’hébreu classique, l’arabe classique, l’arménien classique et l’iranien moyen. En langues modernes il possède des connaissances en anglais, allemand, français, arabe et égyptien. A côté de ses facilités linguistiques, Paul Dilley a suivi aussi des cours d’histoire des religions à l’université de Harvard, à la Humboldt-Universität à Berlin, à l’université de Yale et à l’École Pratique des Hautes Études à Paris. Par la suite il a enseigné à l’Université de Yale, à la Kansas State University, la Pennsylvania State University. Actuellement il donne des cours à l’université d’Iowa en tant que professeur de religion comparée et d’études classiques. Il travaille entre autres dans un groupe de travail des Digital Humanities, ce qui pourrait expliquer son intérêt particulier à tenir un blog, pratique habituellement rare parmi les professeurs d’université.

Effectivement ce site n’est pas ordinaire, du fait déjà qu’il s’agit d’un blog, créé à l’aide de WordPress, outil numérique facilitant la création de propres sites internet. Le blog est un site internet souvent personnel, entretenu d’habitude par une seule personne qui a décidé de se concentrer que sur un aspect particulier de ses intérêts. Le « bloggeur » publie régulièrement ses pensées, recherches ou encore opinions sur ce sujet précis (dans notre cas l’Antiquité tardive) dans son blog, distribuant ainsi d’un manière simple et efficace l’information dans l’Internet. Toutefois hieroilogoi.org ne se limite pas à cette simple prétention d’un blog personnel : Paul Dilley essaie d’ajouter un aspect de légitimité universitaire à son projet, notamment en accentuant la fiabilité de ses recherches et de ses sources. Par conséquent son blog ne possède pas l’entière liberté connue d’autres blogs, mais il s’inscrit dans une vision plus large et académique, notamment en se liant avec les travaux de l’université Iowa et en reprenant un style d’écriture plus universitaire, mais sans pour autant sacrifier la simplicité. La méthode rigoureuse du bloggeur, tout comme son parcours professionnel le montre déjà, dans ses propres travaux présentés aide beaucoup à différencier ce site d’autres sites moins « sérieux ».

Mais là ne réside pas la seule particularité de ce blog. Les contributions de recherche de Paul Dilley lui-même sont rares. La grande majorité de ses publications sur ce blog sont des conseils et des recensions d’autres sites internet qui proposent des sources et leurs analyses. Quelques exemples intéressants, car uniques et méconnus par le grand public sont les sites http://bumberazi.com/ (page internet qui porte son intérêt sur le site historique du même nom en Géorgie), http://www.pretres-civiques.org/ (site qui s’intéresse aux prêtres civiques romains et les rituels qu’ils effectuaient etc. Paul Dilley se présente comme un journaliste spécialisé qui cherche à rassembler un maximum de sites possédant des ressources digitalisées qu’il lui est possible. Bien entendu la majorité des sites sont en anglais et se trouvent sous l’égide de différentes universités garantissant par là leur sérieux. Pourtant bien que le site soit en anglais, Paul Dilley inclut aussi des sites provenant d’autres pays aussi longtemps qu’elles remplissent ses critères de sélection. Critères qui ne sont pas énoncés, mais le lecteur arrive rapidement à reconnaître un certain modèle : comme déjà mentionné la langue doit être en anglais, le site doit être fiable d’un point de vue universitaire et il doit présenter des sources originelles numérisées.

Un élément très louable de ce blog consiste dans cette mise en avant de sites majoritairement inconnus, mais scientifiquement très intéressants. Une grande aide au lecteur est proposée par l’outil de recherche et le système des « tags ». Chaque contribution est dotée d’attributs explicatifs (données spatio-temporelles ou encore descriptives) et le lecteur peut limiter sa recherche à ces attributs. Ce système est facile à utiliser et présente un gain de temps incroyable sans pour autant risquer de trop limiter la recherche et faire perdre au lecteur des contributions qui l’aient pu intéresser. Paul Dilley réussit ainsi à porter l’attention sur des sites moins connus, les encourageant ainsi à continuer à digitaliser leurs sources et à produire des analyses accessibles en ligne. Un grand souci de l’Internet est le fait que le succès ne passe souvent que par la visibilité d’un projet « online » : à l’aide de son blog Paul Dilley réussit à augmenter cette visibilité et à se poser comme lien direct entre intéressé et source.

Effectivement le blog ne doit pas être pris comme un blog personnel d’un chercheur qui présente et commente ses dernières trouvailles, mais plutôt comme un point d’accueil d’information qui présente aux intéressés des outils et des sites utiles pour leurs propres recherches. Comme déjà mentionné auparavant, le blog se rapproche plus d’un site journalistique nous proposant une multitude de sites qui pourraient nous intéresser et en les résumant de façon à nous faire éviter de les visiter nous-mêmes au risque de perdre notre temps sans qu’on réussisse à trouver ce qu’on recherche.

Par contre le blog connaît aussi un point faible assez critique. Il s’agit de la quantité des recensions proposées par Dilley. Comparé à d’autres bloggeurs, Dilley ne publie qu’en intervalles assez larges (environ tous les deux mois un nouveau « post »). Au début de ce projet on remarque que Dilley était beaucoup plus actif à maintenir son blog, et que dernièrement la fréquence des publications s’est beaucoup réduite au fil des années. Il suffit de comparer le nombre de contributions du début de l’existence du site (fin du printemps 2012) au nombre actuel (Depuis juin 2015 on n’a plus aucune contribution).

En conclusion on pourrait juger que ce blog présente des nombreux avantages et met à disposition aux chercheurs et lecteurs intéressés un réseau très intéressant de sites moins connus tout en garantissant un standard universitaire minimum (ou même très acceptable). La variété des sources touchant à l’Antiquité tardive est large et les catégories de recherche proposées par le site sont très utiles (le système des « tags » : cela nous fait éviter de revenir en arrière chronologiquement et de perdre du temps en recherchant spécifiquement un site précis).

Bien que Paul Dilley lui-même ne soit pas très ambitieux dans les buts de son blog, il a réussi à imposer son site comme un outil incroyablement riche et compétent pour les buts qu’il s’est fixés.

Ecrit par

Tobias GIEB

Website review – Christian Classics Ethereal Library (ccel.org)

Le site internet « Christian Classics Ethereal Library » (http://www.ccel.org) est une librairie digitale rassemblant des centaines de livres chrétiens classiques. Ce site internet a été fondé par Harry Plantinga, un professeur d’informatique du Collège Calvin, qui est aussi le directeur du site. En plus, le site est soutenu par le Collège Calvin (une université aux États-Unis). Le site « Christian Classics Ethereal Library » poursuit comme mission de mettre à la disposition des chrétiens, chercheurs et personnes intéressées la littérature chrétienne classique, ainsi que de promouvoir son utilisation pour l’instruction et l’étude. Le site veut accomplir cette tâche en collectionnant, distribuant et promouvant de la littérature de valeur à travers l’internet et d’autres médias.

À première vue, le site internet offre quatre options dans le menu principal:

premièrement, dans la section « Home », l’utilisateur peut obtenir des informations sur le site; deuxièmement, dans la section « Browse », l’utilisateur peut rechercher des documents; troisièmement, dans la section « Community » se trouvent des forums et groupes de discussion de la « Christian Classics Ethereal Library » et dernièrement, dans la section « Store », l’utilisateur peut acheter des livres, CDs audio et applications en relation avec des œuvres chrétiennes.

Dans la section « Home », l’utilisateur peut apprendre ce qui est nouveau sur le site. En plus, il peut obtenir des informations sur la « Christian Classics Ethereal Library » et aussi consulter la collection « Early Church Fathers ».

Dans la section « Browse », l’utilisateur peut parcourir une liste contenant tous les textes disponibles sur le site internet. Cette liste est soit organisée par titre, auteur, langue, format ou le sujet du texte, selon le choix du paramètre.

En plus, l’utilisateur a la possibilité d’entrer le nom du texte ou de l’auteur recherché dans la barre de recherche du site, qui se trouve aussi dans le menu principal.

Une fois que l’utilisateur a trouvé l’auteur souhaité et clique sur le lien de celui-ci, le site offre un aperçu des œuvres de cet auteur consultables sur le site. Après avoir choisi le document souhaité, le site offre la possibilité de lire le document en ligne, ou bien de le télécharger gratuitement en texte intégral ou en format PDF.

Si le lecteur choisit de lire le document en ligne, le site offre la possibilité de naviguer dans le texte, c.-à-d. de sauter des pages ou même des chapitres, grâce à une barre de paramètres avec laquelle l’utilisateur peut choisir le chapitre ou la partie du texte qui l’intéresse.

En plus, l’utilisateur peut agrandir ou diminuer la taille de l’écriture du texte et même chercher des termes spécifiques dans le document grâce à un moteur de recherche. Si l’utilisateur entre un terme dans ce moteur de recherche, le site affiche alors tous les chapitres du livre, dans lesquels le mot recherché est mentionné.

En plus, l’utilisateur a la possibilité de souligner et de commenter des passages dans les textes consultés en ligne, et l’utilisateur peut par après même enregistrer ses commentaires. Cependant, l’utilisateur doit s’inscrire ou disposer d’un compte d’utilisateur sur le site « Christian Classics Ethereal Library »  pour pouvoir exécuter ces actions.

Les livres et textes consultables sur le site « Christian Classics Ethereal Library » sont des livres qui ont été scanné ou digitalisé. Malheureusement, le site n’offre pas une brève description ou un commentaire sur les textes disponibles sur leur site. Autre chose qui est dommage est le fait que les textes anciens ne sont pas consultables en latin ou en grec sur le site, mais seulement leur traduction anglaise.

À côté de la consultation de textes chrétiens, le site offre aussi la possibilité de joindre des groupes ou forums de discussion, dans lesquels l’utilisateur peut discuter avec d’autres utilisateurs sur des œuvres chrétiennes. En plus, l’utilisateur peut s’engager en tant que volontaire pour contribuer à l’amélioration du site (par exemple, en corrigeant des fautes dans les textes consultables sur le site).

Comme je l’ai déjà mentionné, le site offre aussi la possibilité d’acheter des CDs audio, des livres Kindle et des applications pour le smartphone. C’est majoritairement par la vente de ces biens que le site est financé. Si l’utilisateur désire supporter financièrement le site, il peut soit faire un don, soit acheter des pages de publicités sur le site.

En somme, le site internet « Christian Classics Ethereal Library » est un outil pratique pour trouver et consulter gratuitement des traductions de textes chrétiens classiques, ainsi que pour approfondir ses connaissances dans ce domaine et éventuellement s’échanger avec d’autres personnes sur des livres chrétiens. Le seul aspect négatif est la conception du site, qui peut être à première vue dissuasif ou intimider l’utilisateur à cause des multiples options affichées, surtout en bas de la page.

Elisabeth Einsweiler

Website review – tertullian.org

The Tertullian Project

The ‘Tertullian.org’ website was created, in 1997, to provide “A collection of material ancient and modern about the ancient Christian Latin writer Tertullian and his writings.” As is indicated by the description found on the website itself, the main objective of this website is to serve as a database for everything related to the Latin writer Tertullian, who lived around the 2nd and 3rd century AD.
The creator of this website is Roger Pearse, a translator of ancient texts who published two books: ‘Eusebius of Caesarea. Gospel, Problems and Solutions’ in 2011, and ‘Origen of Alexandria. Exegetical works on Ezekiel’ in 2014. All his work is centred on the collection and translation of antique Christian literature.
The main website, titled ‘The Tertullian Project’ is very interesting for any historian doing research on this Latin author. The website provides a detailed biography, a list of the available texts with a summary for each, translations and Latin transcriptions, among other more or less useful information.
In order to provide the translations of Tertullian’s texts to a greater public, Roger Pearse transcribed the texts of translations made by other authors and put these on his website in the name of the ‘Tertullian Project’. Thus, the translations provided by Roger Pearse originate from published books, mostly from the mid-twentieth century.
All in all, this website constitutes an interesting stop for all historians starting doing research on Tertullian. The overview of Tertullian’s work and the translations provided by Roger Pearse can be helpful to potentially better define any further research on Tertullian.
Link: http://www.tertullian.org/

Early Church Fathers – Additional Texts

For the historians searching a bigger database of translated ancient Latin and Greek texts, the website gives a link titled ‘Additional Fathers’ to another website at the bottom of the page. The user is taken to the online collection of digitized translations of texts written by some of the most prominent authors of the ancient world.
All the translations on this website are in English. The majority of the translations are accompanied by an introduction written by the editor of the website, in order to help the reader to understand the contents of the text and its context. The texts used for this database come from books whose copyrights are expired and are free to be copied. Therefore, the translations provided on this website are almost all over a century old and not up to date with the latest translations.
The website has some big failings, for example there is no search function provided and the names of the authors are not ordered in an alphabetical order, which would make the search for a specific author easier. Another negative aspect of this website is that the original texts, either in Greek or Latin, from the ancient authors are missing, making this site a strict collection of dated translations.
Nevertheless, the website, with its easy access to translations, remains a good initial source for any historian doing research around ancient authors. Due to the fact that the translations are outdated, this website should only be used in order to gain an impression of the contents in a specific translation before moving on to a translation found in a more recent edition.
Link: http://www.tertullian.org/fathers/

Written by
Patrick QUINTEIRA

Research in WMU: “World War 2 Propaganda Collections”

Critique d’un projet numérique autour de la propagande de guerre

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1) Revivre la propagande nazi à l’ère du digital

“World War 2 Propaganda Collections” est un projet numérique de la Western Michigan University dont les premiers efforts de digitalisation datent de 2008. Le projet a pour but de rassembler une vaste collection d’objets de propagande liés à la Seconde Guerre Mondiale, mais propose également des objets plus anciens tels que la devise allemande de 1933-1945.

2) Les donateurs et contributeurs du projet

La majorité du matériel numérisé provient de deux donations: La “Howard Mowen Collection” et la “Edwin W. Polk Collection”. Vétérans et professeurs, Mowen et Polk ont mis à disposition de l’Université de Western Michigan des livres militaires, journaux, pamphlets et autres matériel qui sont au coeur de la sélection de “World War 2 Propaganda Collections”. A côté de la WMU, le projet connaît d’autres contributeurs financiers tels que le Dr. Richard Burke et Bill & Maggie Donohoe qui ont investi dans la numérisation d’une partie de la collection Howard Mowen. ((http://web.library.wmich.edu/digidb/mowen/about.php))

3) Les techniques de digitalisation d’un centre universitaire de numérisation

Le projet témoigne des compétences et de l’expertise de l’Université dans la création de projets historiques numériques. Un bon nombre de techniques de numérisation maîtrisées se révèlent de grande utilité pour la qualité du projet. Parmi ces techniques on peut citer entre autres l’expertise en gestion des couleurs pour une qualité optimale du matériel, mais également la possibilité de capture de pratiquement toute taille ainsi que la haute qualité de photographie digitale (200 megapixel par image pour les copies) ou encore l’utilisation de scanners spéciaux pour certains documents. ((http://www.wmich.edu/library/services/digitization))

3.1) Une Coopération réussie: une interface, plusieurs collections

Le centre de numérisation de la WMU comprend un manager des systèmes et de la numérisation, Mr. Paul Howell, qui détient un Master scientifique en Paper and Imaging Science and Engineering, ainsi qu’une coordinatrice des projets numériques, Mme Cecelia Moore, qui à joint l’Université en Juillet 1998. Tous deux forment les personnes de contact du centre de numérisation de la WMU. Ce dernier travaille étroitement avec la société Luna Imaging qui propose des logiciels et scans pour des collections numériques. Ainsi toutes les collections numériques de la WMU, The World War II Propaganda Digital Collections inclus, sont regroupées via l’interface de Luna Imaging, ce qui permet notamment à l’utilisateur de naviguer à travers toutes les 21 collections.

Il est à noter que Luna Imaging s’avère être selon leur propres descriptions très populaires parmi les institutions états-uniennes. Ainsi Luna Imaging compte parmi leurs clients des institutions majeures, notamment des universités, collèges et musées ayant recours à leurs logiciels et/ou au service d’imagerie numérique.

4) Un site scientifique à audience globale

Alors que l’audience ciblée est plutôt scientifique, le visionnement des images à travers LUNA permet au projet d’avoir une dimension globale par son accessibilité à tout public. L’incorporation des collections dans le catalogue de la WMU, du MeLCat (Catalogue de la Michigan eLibrary) et WorldCat contribue également à l’accessibilité et durabilité des sources numérisées.

5) Les outils et techniques de présentation

5.1) Le problème de la répartition des sources

Les sources sont réparties en 4 catégories, ce qui permet au navigateur de retrouver des sources par sujet, par pays ou par période.

Par contre la recherche par endroit se révèle moins intéressante car elle regroupe tout document évoquant le pays ou étant exposé dans le pays en question. Ainsi un document de propagande communiste allemand peut être retrouvé dans la catégorie russe.

5.2) La recherche plein mot et ses limites

L’application de l’OCR (Optical Caracter Recognition) permet également une recherche à plein mot qui peut être optimisée par de nombreuses options de filtrage telles que le titre de collection, le contributeur, le créateur, la date, le sujet, le titre, etc. Par contre l’OCR présente également ses limites, les articles de journaux n’étant pas complètement transcrits pour permettre une recherche complète.

5.3) Zoom et Métadonnées: les points forts du projet

Un autre point fort du projet est son option Zoom qui est appréciable d’avantage grâce à la bonne qualité et la netteté des documents numérisés. Les métadonnés sont uniformes et complets. Les renseignements détaillés sur chaque document (collection, identificateur, titre, sujet, description, publicateur, date original, copyright, provenance, type, format, date de digitalisation, etc.) permettent non seulement d’attribuer aux sources leur valeur historique et leur utilité scientifique mais permettent également de les retrouver facilement à travers les options de recherche.

6) Les rubriques horizontales, clefs pour une navigation optimale

Capture d’écran 2015-06-09 à 23.06.08

Sept rubriques placées horizontalement sur la page d’accueil guident le navigateur à travers la collection. Les deux premières sont d’usage très basique et permettent à l’utilisateur de retourner « en avant » et « en arrière » aux pages déjà visitées de la collection numérique.

6.1) Explorer les différentes collections intégrées (rubriques 3 et 4)

La troisième rubrique regroupe les noms de et les liens vers toutes les collections numériques de la WMU, tandis que la quatrième rubrique invite à explorer le site. Ainsi peut-on parcourir tous les 424 objets numérisés de la The World War II Propaganda Digital Collections. Les objets sont visualisables en différentes tailles (petite, médium, large) et par différents nombres (50, 100 ou 250 objets par page), mais peuvent aussi être triés, à travers 4 champs sélectionnables selon la relevance, le créateur, la date originale, l’identifiant, ou le titre des objets, qui sont en outre tous dotés d’une fonction Zoom. De plus existe-t-il la possibilité de parcourir toutes les catégories alphabétiquement et numériquement.

6.2) Un espace de travail et de “non” partage (rubrique 4)

Toujours dans la rubrique “Explore” il est possible de parcourir des Media Groups qui ne contiennent pas de groupe publique à ce jour, d’essayer de consulter des présentations publiques encore néants (tandis qu’il existe à ce jour 3 présentations fermées faites grâce aux objets de la / des collection(s)), de créer un compte pour effectuer une External Media Search, donc une recherche de médias externes, et enfin de comparer les objets numérisés de toutes les collections de la WMU en les ajoutant dans le Workspace. L’espace de travail, lequel peut être partagé par un lien web et dans la capture de l’écran peut-être ancré dans d’autres sites, s’ouvre à l’utilisateur à travers d’une nouvelle page web tout en lui laissant la possibilité de travailler sur une fenêtre web et de continuer sa recherche par une fenêtre web distincte. Une fois ouvert, l’espace de travail permet de visualiser une panoplie d’objets tout en gardant leurs caractéristiques imposées par la WMU, notamment la possibilité de zoomer, d’agrandir, rétrécir ou d’effacer l’image et de faire appel au métadonnées qui contiennent des informations sur la collection.

6.3) Créer ses groupes médias et partager ses travaux (rubriques 5 et 6)

La cinquième rubrique s’intitulant Create offre la possibilité, après avoir franchi la barrière d’inscription, de créer des Media Groups et des présentations. La sixième rubrique, Share This, offre la possibilité de partager la page web par un lien qui est à copier/coller dans un email ou dans un message instantané.

6.4) Comment franchir la barrière d’inscription (rubrique 7)

La septième et dernière rubrique renvoie à une aide qui entre autres explique comment créer un compte afin de bénéficier pleinement des outils tels que la création de Media Groups et de présentations.

7) Conclusion

Plusieurs remarques et critiques méritent d’être évoquées:

7.1) Succès d’un projet open access à audience scientifique

Les outils dont dispose The World War II Propaganda Digital Collections, tels que la création de présentations et de Groupes Médias, l’espace de travail qui permet de comparer et  d’analyser en détails, grâce à la fonction Zoom, les couleurs, les représentations et la condition physique des objets numérisés, mais également l’incorporation de la collection dans un catalogue universitaire, local et mondial, ainsi que la conception de la collection par une Université qui se semble être spécialisée dans la création de collections numériques regroupés sur une plate-forme favorisant la recherche au sein des différentes collections abondantes en métadonnées et options de recherches avancées, suggère que le projet cible le domaine académique et scientifique. Le site s’avère idéal pour les chercheurs, professeurs d’histoire et étudiants d’histoire contemporaine, mais aussi d’économie (étant donnée le vaste nombre de billets de banque) et de médias. Les différentes fonctions de partage de l’information recherchée, comparée, et organisée sous forme de présentation ou de Groupe de Médias, soit par partage d’un hyperlien ou par partage publique ou fermé au sein de la plateforme Luna Imaging. et des catalogues, prouvent une attitude favorable à l’open access des sources, bien que biaisé par une barrière d’inscription à Luna Imaging.

7.2) Apports de The World War II Propaganda Digital Collections à divers champs-étudiés

D’une part, la collection et la possibilité de pouvoir rechercher dans toutes les collections numérisées de la WMU permet de faire de nouvelles connexions entre différentes thématiques, lieux, temps, objets et personnages. D’autre part la collection, dotée de sa puissante fonction zoom et de son espace de travail, semble particulièrement utile au niveau de la recherche et de la comparaison iconographique, p.ex. des billets de banque allemands et alliés.

7.3) Une panoplie de sources sans récit historique et à faible valeur éducative

A part un bref contexte de la source dans le descriptif (souvent traduit de l’allemand en anglais) le projet ne propose par contre pas de narration ou de publications autour de la propagande de guerre. Il est regrettable de ne pas trouver une rubrique dévouée au récit historique à travers les sources proposées ou à travers une exposition virtuelle. Néanmoins, le site maintient son intérêt pour tout passionné de sources primaires liées à la propagande de guerre et à tout chercheur autour de la thématique, mais renonce par son manque de valeur éducative et instructive à son potentiel d’attirer une plus large audience.

7.4) Les mérites de World War II Propaganda Collections

Le site mérite malgré cette critique tout son mérite: A côté de sa qualité d’images, de ses techniques de présentations et de ses riches métadonnées, “World War 2 Propaganda Collections” offre une vision multilatérale en se limitant non seulement à la propagande nazie mais en exposant également la propagande communiste et américaine.

Auteurs: Sami AGEL & Steve ENGEL

Editeur: Sami AGEL

On the origin of Species: The Preservation of Favoured Traces

Visualisant les 6 volumes nées autour de l’oeuvre principale de Charles Darwin, ce projet permet d’analyser les modifications apparues progressivement à travers l’outil numérique. L’article ci-dessous considère l’apport qualitatif et innovatif du projet tout en tenant compte de ses limites.

Capture d’écran 2015-05-19 à 12.01.20

Charles Darwin a théorisé au 19e siècle, après de longues recherches et voyages, que les espèces vivants sur Terre n’avaient pas été crées telles quelles, mais étaient issues d’une évolution et d’une adaptation à leur environnement pour y survivre (the survival of the fittest). Sa théorie sur l’origine des espèces fut publiée en 1859 en Angleterre sous le titre On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life. Cet ouvrage, en dépits des critiques de son temps, a été publié plusieurs fois et il l’est encore de nos jours.

Mais ce dont nous n’avons pas toujours conscience est qu’un texte n’est pas figé et définitif dans sa première version, et que l’auteur va le remanier et le retravailler en fonction de l’évolution de sa pensée et des critiques extérieures comme il est dit par Ben Fry, diplômé du Massachussetts Institute of Technology, dans l’introduction de son projet d’humanité numérique : The Preservation of Favoured Traces. Ce projet aspire à rendre « visibles » et donc plus clairement et rapidement perceptibles les changements survenus d’une édition à l’autre de l’œuvre du biologiste anglais. Ce dernier a au cours des six éditions remanié parfois subtilement le texte comme lors de la deuxième édition, ou drastiquement comme dans la sixième édition où le chapitre VII a été complètement réécrit en réponse aux critiques avancées contre la théorie de l’évolution des espèces : « I will devote this chapter to the consideration of various miscellaneous objections which have been advanced agains my views, as some of the previous discussions may thus be made clearer ; » ((http://darwin-online.org.uk/converted/pdf/1876_Origin_F401.pdf consulté le 02/03/15))
Le projet utilise et a été possible, comme le dit encore Fry, grâce à un autre projet précédent d’humanités numériques c.-à-d. The Complete Work of Charles Darwin Online datant de 2002 et mis en œuvre par le Professeur John van Wyhe et son équipe de la National University of Singapour, en collaboration avec la Cambridge University et nombre d’autres institutions de recherche anglaises et autres. Ce dernier projet a digitalisé et mis en ligne tous les écrits de Darwin et par conséquent les a rendu déjà utilisables pour le projet de visualisation de Fry.

The Preservation of Favoured Traces a été créé en 2009 et utilise le langage de programmation Processing conçu pour des applications de graphique et de langage visuel dont Fry est le co-développeur. ((https://processing.org/ consulté le 02/03/15)) C’est une idée très originale et efficace pour visualiser où et en quelle mesure le texte a changé, par contre la visualisation du comment est moins évidente. En effet, le programme souligne dans des couleurs différentes selon l’édition des parties du texte, en montrant où il a changé. Par conséquent, il est parfois intéressant de voir que par moment, des changements conséquents sur des chapitres entiers ont été appliqués. Très original est le fait de voir la progression de changements chapitre par chapitre qui donne un effet de réécriture en direct de l’oeuvre par Darwin même.

Au premier contact avec la page web du projet l’ensemble parait énigmatique car il est difficile de saisir en quoi consiste le projet, et en voyant la progression des couleurs il est difficile de comprendre que le texte change sous nos yeux. Si on veut relire et revoir les changements apportés à l’œuvre il est compliqué d’agrandir une partie du chapitre, ni même possible par fois, et il est alors nécessaire de consulter le site darwin-online.org.uk. Mais même avec ces petits défauts le projet est très intéressant et original et le fait de pouvoir « voir » les changements dans la globalité du texte fournit des points de réflexion intéressants sur l’œuvre de Darwin dans le cas présent, mais aussi sur d’autres ouvrages. Ce projet permet de nous rendre compte des modifications qu’un texte peut subir pas seulement au cours des éditions mais aussi dans les étapes préliminaires de la création d’une œuvre écrite.

Auteur: Beatrice Camar

Editeur: Sami Agel

OpenStreetMap: un aperçu critique

OpenStreetMap est une base librement accessible et modifiable de données géographiques dont le but ultime est de réaliser une carte détaillée du monde en utilisant l’apport de collaborateurs volontaires. Par sa nature le projet n’a donc pas de durée prédéterminée. Au contraire, il est par définition basé sur une évolution constante.

La page d'accueil du projet
La page d’accueil du projet

En principe, il s’agit d’un Wiki pour données géographiques. Ainsi, il n’est pas nécessaire de posséder un compte utilisateur pour pouvoir consulter la page, mais il faut bien en avoir un pour pouvoir éditer (ce qui est un inconvénient majeur pour toutes les personnes qui n’aiment pas offrir leurs données personelles en ligne). Le plus souvent, les collaborateurs utilisent des récepteurs GPS pour rajouter des données (sous le format GPX) à la carte.

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De tels récepteurs GPS sont utilisés pour enregistrer les données géographiques au format GPX (Image tirée de Wikimedia Commons (auteur: Dwight Burdette) sous la licence CC-BY-3.0)

Dans un deuxième temps, les utilisateurs peuvent enrichir la carte obtenue avec des informations plus détaillées, par exemple en rajoutant des points, C’est points peuvent être des bâtiments des forêts des magasins etc. (ou des chemins entre ces points). Cette division en deux étapes permet à tous les utilisateurs de contribuer leur savoir, même s’ils ne possèdent pas de récepteur GPS.

Le projet, lancé en juillet 2004 par Steve Coast, est coordonné depuis 2006 par la OpenStreetMap Foundation. Celle-ci s’occupe aussi bien du financement – qui est assuré notamment par des donations – que de l’administration.  A cause de la nature du projet (projet sans but lucratif, données Open Access), il est difficile de dire exactement quel est son budget. Ainsi, en 2013, les avoirs totaux du projet étaient d’environ 160000 livres Sterling, la plus grande partie étant la valeur des bureaux (environ 135000 livres Sterling) ((Des détails sur le financement du projet sont consultables sous le lien suivent: https://www.osmfoundation.org/wiki/Finances)).

Steve Coast s'adresse à une conférence sur Open Street Map en janvier 2015 (Source: Wikimedia)
Steve Coast s’adresse à une conférence sur Open Street Map en janvier 2015 (Image tirée de Wikimedia Commons (auteur: Raimond Spekking) sous la licence CC-BY-3.0)

 

Entre-temps, le projet est en collaboration avec des entreprises comme Microsoft (il y a recours aux images et cartes de Bing), mais aussi avec des autorités publiques par exemple avec la Bavière et avec des institutions académiques et éducatives (p.ex. l’Imperial College à Londres). Or, la plus grande majorité du travail est toujours réalisé par les collaborateurs volontaires, dont le nombre est à présent d’environ 2 millions. Les statistiques sur OpenStreetMap sont consultables en ligne dans un Wiki dédié ((http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Stats#Registered_users)).

A cause de la nature collaborative du projet, la qualité des donnés varie fortement d’un lieu à l’autre. Il est évident que dans une région comme la Bavière en Allemagne, où les autorités publiques collaborent avec OpenStreetMap, la qualité des informations va être supérieure. Un autre problème est que la qualité est liée au moins indirectement à la densité de peuplement. Dans un lieu où il y a peu de gens, il y en a par définition encore beaucoup moins possédant le savoir local ainsi que le savoir technique pour contribuer de façon effective au projet. Cependant, comme de plus en plus de gens disposent de smartphones équipés de récepteurs GPS, il y a raison d’être optimiste que le réseau des données recueillies deviendra de plus en plus dense dans les années à venir.

Le projet est basé sur les connaissances géographiques des collaborateurs.
Le projet est basé sur les connaissances géographiques des collaborateurs.

En évaluant OpenStreetMap, on est toujours tenté de le comparer aux services de Google, de Microsoft et, plus récemment, d’Apple. Vu le pouvoir financier de ces entreprises, mais aussi vu la nature ouverte de OSM, cette comparaison n’est pas strictement valable. En même temps, il faut dire que les services comme Google Maps sont aussi facilement accessibles et ‘gratuits’ (l’utilisateur paye indirectement, p.ex. par des publicités), ce qui veut dire que la plupart des gens peut choisir librement entre les services. Il est clair que l’intégration dans l’écosystème de Google et l’utilisation extensive d’images satellites (parfois même en combination avec des visualisations en 3D) rendent Maps beaucoup plus attractif à première vue.

Cependant, il faut rappeler qu’OSM est tout à fait différent des concurrents commerciaux: comme c’est un service ouvert, il peut être utilisé par toute personne, pour par exemple l’intégrer dans une application pour smartphone ou tablette. A une époque où de plus en plus de gens savent créer/ utiliser de tels logiciels – qui souvent traitent des données géographiques d’une manière ou d’une autre – il est important d’avoir une base de données géographiques de haute qualité et librement accessible. Sinon, vu l’engagement en travail et en argent nécessaire pour la mise en place et le maintien d’un tel projet, ce domaine sera tôt ou tard occupé exclusivement par quelques grandes entreprises.

Article écrit par Benjamin Zenner et révisé par Myrna Tumelero.

Review de EGO – European History Online

Ego (European History Online) présente et promeut ouvertement une narration de l’Europe qui ne se fige pas aux frontières nationales, mais qui exploite le caractère transnational des choses, événements, théories, etc.. Le regard transnational sur l’histoire européenne, qui débute, sur Ego, au 15ième siècle, permet à l’utilisateur, à travers d’articles et une interface très proche à celle de wikipedia, de visualiser les interconnexions, les relations, entre les différentes cultures du territoire européen. L’abscence d’une rubrique “nation(s)” exemplifie le désir charnel de quitter le cadre théorique et méthodologique du nation-building, particulièrement prominent depuis le 18ième siècle, pour rejoindre ce nouveau cadre du europe-building (particulièrement prominent depuis la fin de la 2ième Guerre Mondiale).

La structure du site internet est semblable à celle de wikipedia. La majeure différence envers ce dernier est que EGO publie des articles écris et revus par des professionnels. La majeure ressemblence par rapport au portail wikipedia réside dans la fonction de recherche et les hyperlinks vers des sujets connexes (qui reflètent notamment l’aspect de transnationalité du site EGO), bien que, contrairement à wikipedia, l’histoire racontée est figée à une espace défini, à savoir l’europe. Pas uniquement limité à des textes d’auteurs, Ego présente aussi d’autres sources digitalisées accessibles grâce à des collaborations avec des bibliothèques, musées, instituts culturels, autres projets semblables, et diverses universités. Malheureusement l’interface comprend que deux langues, l’anglais et l’allemand, bien que le nombre des langues proposées devrait être plus important afin que le site puisse gagner en popularité dans les différentsa pays européens.

Review of Europeana (14-18)

Cataloguing and crowd sourcing

 

The Europeana platform is a huge digital catalogue that aims at regrouping works in public domain of various European libraries, achieves, museums etc. The project is meant the render available to the public the heritage of European culture. The website actually does not host on its server the digitized documents but redirect the reader to other online archives.

Meant to be the European response to Google books the platform actually repeats the same mistakes and shortcomings: many scholars complained that in Google books the majority of documents are in English shaping for some the culture following an anglo-american view and Europeana just do the same but France leads the trend and furnishes most of the material of course written in French. Due to keyword search it is not always easy to find the targeted subject just as in Europeana.

The similar project Europeana 14-18 is also an online catalogue linking to other websites but this time focusing on World War I primary sources. The diversity lays in the gathering of the material: part of it is actually provided by national libraries and museums but part has been given by European citizens with an operation of crowd sourcing.

Since the website contains mostly primary sources and is mean to be a catalogue there should not be any narrative in it; however it suggests, in the graphic and in the way the search is organized, to the user that WWI was a European event rather than a global conflict. On the main page the user can chose between sources from Europe, America, Canada or New Zeeland attempting to relate to other continents but there is no sign of the colonies that were as well involved in the conflict; and why then there is no section about Turkish sources?

As a conclusion Europeana copied Google books and encountered the same difficulties. It wanted to demonstrate that a similar project could be achieved with public money rather than with private incomes. However if Google had not hurt French pride Europeana probably would not be born.

 

http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/click_online/8357773.stm (accessed on 30/11/2014)

http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-08-724_en.htm (accessed on 30/11/2014)

http://newsbreaks.infotoday.com/NewsBreaks/Europeana-and-Digitization-The-Collaboration-Is-Only-Beginning-56079.asp (accessed on 30/11/2014)

http://newsbreaks.infotoday.com/NewsBreaks/NewsBreaks/New-European-Library-Portal-Launched-83477.asp (accessed on 30/11/2014)

Review of the website BBC/archive.com

 

 

The British Broadcast Corporation moved its first steps in the early 1920s when the radio industry started to develop. The BBC is the oldest national broadcast organization and the biggest by number of employee and has evolved since the first post war period reaching the television and the internet. [1]

So the aim of the website www.bbc.co.uk/archives is to let the present day audience rediscover the old programs and the best records and videos. The site also contains photos and documents related to the interviewed characters or directly to the BBC. It is an independent project completely financed by the BBC itself.

The online archives are focused on the British audience and actually a great number of recording are not available for non-UK residents; in fact the project is lacking a bit of openness towards a broader audience and is slightly British-centric. Of course the fact that the selection of the archived material displayed is UK related is pretty normal for a national broadcast corporation; however the BBC has had for decades an international audience and it means so much for a lot of people around the world especially since World War II. The website bbc.archive.co.uk in itself is not very Europe oriented however the BBC is collaborating with other European projects as Eusceen.eu providing material for their online platform.

The online version of the British audiovisual archive was a good alternative to the physical archives of the company that were, and still are, not equipped and set up for visitors and in which only part of the material is accessible to the public. The bbc/archives.com is one of the many digitization projects done for preservation purposes and openness to a wider audience. However the BBC’s archives are somewhat different and more important because of the impact the Radio has had on so many people and it has in some cases shaped their lives and daily routine.

 

 

[1] http://en.wikipedia.org/wiki/BBC (accessed on 23/11/2014); http://www.bbc.co.uk/historyofthebbc/resources/in-depth/local_radio.shtml (accessed on 23/11/2014)

Review of EGO – European History Online

Whereas a growing number of websites aims to present history to a large public, the EGO project (European History Online) addresses an “international audience with an academic education […].”[1] EGO defines itself as a “transcultural history of Europe on the Internet”[2] and wants to present “European history from a new perspective”.[3] The Center for Digital Humanities of the University of Trier and the Bayerische Staatsbibliothek are the two main institutions involved in the project. The publishers and editors come from various disciplines and European universities (mainly German).

Four categories

The site is structured in four different categories. Under “Time”, the periods are simply divided in centuries (from the 15th to the 21st century).

“Topic” is the second category; some of its subdivisions are more unusual, like “Economy, Technology”. Even though both cannot be completely separated, it might have been easier to link economy to society or technology to media. In some cases those divisions are not very consistent, as I stumbled for instance upon a text about Italian cuisine under the aforementioned subdivision.[4] The relation with economy or technology remains obscure.

“Area” suggests a division of Europe into different regions, like Eastern Europe, Western Europe or Central Europe. Not only does it reuse the Cold War division of East and West, but suggests also that the connections, networks and exchanges between the entities (villages, provinces, nations) in one of those regions are stronger than between entities of two different, neighboring regions: Western Europe, for instance, would be considered as a region for itself, more or less distinct to Southern Europe. Those divisions are therefore based on purely deliberate choices. Furthermore, under the aspect “Non-European world”, I found articles like “Orthodox Theology in Western Europe”[5]. Why this topic should be non-European remains questionable.

The last category, “Threads”, demonstrates the euro-centrism of EGO. This should not be considered as a reproach, as the site actually covers European history. Nevertheless, the introduction points to the fact that “Anyone trying to write (a) “European history” runs the danger of reinforcing the humanities’ Eurocentrism. “Europe” is without doubt a problematic category loaded with normative concepts.”[6] Bearing in mind the different subjects in “Threads”, one cannot ignore that they risk doing the same mistake. The topic “Europe and the world” rather creates a segregation (Europe vs. the world) than an inclusion (Europe in the world).

Suppose they talked about culture and nobody defined it

A major problem of EGO remains the definition of culture – a concept so complex, and yet so common that most people don’t really think about its definition. The authors describe why they use the term ‘transcultural’ instead of ‘transnational’ (which is completely understandable),[7] yet when it comes to the term ‘culture’, they only define it vaguely: ‘culture’ is not only understood as ‘high culture’, but “”culture” refers instead to the different frames of reference and interpretative systems, the boundaries of which are often, but not always, physical and geographical.”[8] Culture shouldn’t be separated from the other “realms” (politics, economy, society, etc.), which is true. But the authors put culture even above the other “realms”. Certainly, they do it on purpose, as the term ‘transcultural’ would then incorporate all the different “realms”. Yet, a critical reflection on culture is missing, and their definition is too vague to really serve as a guideline. Where are the limits of culture? When can we speak of a transcultural phenomenon? When can a culture be considered as such? The understanding of culture relies more on the intuition of the user, than on reflexive and critical considerations of the concept.

Oh transcultural approach, where art thou?

Finally, I would like to talk about the articles – the main aspect of EGO. First, some general considerations: the articles are divided in different chapters with a table of contents following a short summary in the beginning, reminding the structure used on Wikipedia. On the right side, a media bar contains various types of sources that are linked to some words, names or aspects in the text itself (and vice-versa). Every source is furnished with useful metadata (date, author, dimensions, original institution, etc.), allowing its contextualization. The articles respect academic standards and are referenced. Even a bibliography can be found under every text. The authors are known, albeit short biographical notes miss.

For the content, I choose as an illustration the text “Censorship and Freedom of the Press” by Jürgen Wilke.[9] Even though the form remains unobjectionable, the content is the downside to the article. It precisely misses what can be considered as the main aspect of the project: the transcultural approach. After a short overview of the history of censorship since the Antiquity, the article later on nearly exclusively gives examples and names personalities of the German-speaking world: Berthold von Henneberg, Emperor Maximilian I., Frankfurt Book Commission, Aulic Council, Imperial Diet of Augsburg, Joseph II. of Austria, etc. What is presented to the reader is a history of censorship through a German and Austrian lens.

The strong focus on Germany is underlined by the titles of the different chapters. Only one chapter (“Development in Other European Countries”) is explicitly dedicated to the rest of Europe, with barely two pages in the PDF-version (12 pages in total without the appendix). The transcultural aspect is missing and the bibliography contains mainly German literature. This might not be surprising, as the author is a German historian, and thus adopts a German view.

Conclusion

EGO excels at providing an academic platform, in a way that is rarely seen in the context of other projects. The footnotes, bibliographies, authors and metadata certainly are strong advantages. However, if the articles cannot even do justice to the main goal of the project, there is something really wrong. It is true that this critique is based on one article, but this also raises the question whether it would not have been better to promote a transnational collaboration of historians (on one article) to ensure a transcultural approach.

References

[1] http://ieg-ego.eu/en/ego [Last access: 12/12/2014].

[2] http://ieg-ego.eu/en/ego [Last access: 12/12/2014].

[3] Slogan on the main page [Last access : 12/12/2014].

[4] http://ieg-ego.eu/search?topic=10&sort_order=descending&b_start:int=5&Title=freigabe&portal_type=Document&sort_on=effective [Last access: 12/12/2014].

[5] http://ieg-ego.eu/en/threads/crossroads/religious-and-confessional-spaces/ivana-noble-tim-noble-orthodox-theology-in-western-europe-in-the-20th-century/?searchterm=None&set_language=en&set_language=en [Last access: 12/12/2014].

[6] http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATransculturalHistoryofEUROPEontheInternet [Last access: 12/12/2014].

[7] “”Transcultural” is in this sense a generic term for processes that are transnational, transregional, transconfessional, translinguistic, transethnic or which traverse legal systems.” (http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATRANSCULTURALHistoryofEuropeontheInternet [Last access: 12/12/2014]).

[8] http://ieg-ego.eu/en/ego/introduction#ATRANSCULTURALHistoryofEuropeontheInternet [Last access: 12/12/2014].

[9] http://ieg-ego.eu/en/threads/european-media/censorship-and-freedom-of-the-press/juergen-wilke-censorship-and-freedom-of-the-press/?searchterm=None&set_language=en [Last access: 14/12/2014].